
La start-up américaine de 4×4 électriques Rivian, qui est considérée par certains comme un futur Tesla, veut concurrencer l’entreprise d’Elon Musk sur un nouveau front. Elle vient de déposer le brevet d’une batterie permettant de stocker de l’énergie à domicile, comme le fait le Tesla Powerwall.
Le brevet, qui est librement consultable, a été découvert par le site electrek. Il s’intitule « Energy Storage Device », soit système de stockage d’énergie. Sur les images de description qui l’accompagnent, on peut y voir un pick-up électrique Rivian R1T qui se recharge sur une batterie fixée au mur d’une maison.

Un système qui ressemble en tout point au Tesla Powerwall
Le système de stockage Rivian peut se recharger avec de l’électricité disponible sur le réseau, mais également grâce à des panneaux solaires. Il peut fournir de l’électricité à une voiture électrique, ainsi qu’à toute la maison en cas de panne d’électricité. Il peut également être utilisé pour brancher directement des appareils. Enfin, il permet d’économiser de l’argent, en utilisant l’électricité de sa batterie plutôt qu’en payant de l’électricité aux heures de pointe, où celle-ci est plus chère.

On pourrait s’étonner que ce brevet ait été accepté par l’office des brevets américains, tant il est similaire à celui du Tesla Powerwall. Cependant, rappelons-nous qu’Elon Musk avait déclaré dès 2014 qu’il ne protègerait plus l’utilisation des brevets Tesla : dans une tribune qui avait fait grand bruit, il s’était engagé à rendre open source tous les brevets de son entreprise, dans le but de facililter la démocratisation des voitures électriques et la transition énergétique.
Rivian veut imiter Tesla et fournir un écosystème de recharge
Rivian n’a pas dévoilé la date de sortie éventuelle de son concurrent au Powerwall, mais il est probable que celui-ci sorte d’ici 2026 : il pourrait ainsi coïncider avec la sortie du Rivian R2, le futur SUV électrique que le constructeur produira en masse.

Actuellement, Rivian produit deux pick-ups haut de gamme, les R1T et R1S. Le futur R2 permettra aux véhicules de la marque de devenir accessible au grand public, comme cela avait été le cas pour Tesla et sa Model 3. Il sortira en 2026 pour un prix à partir de 40 000 $, et l’usine qui le produira sera bientôt en construction.
Rivian est en tout cas sur la bonne voie pour disposer de tout un écosystème électrique autour de ses 4×4 : l’entreprise est actuellement en train d’installer de nombreuses stations de recharge à travers les Etats-Unis. Cela pourrait devenir un argument commercial majeur : chez Tesla, le réseau de superchargeurs est souvent cité comme une incitation majeure à choisir la marque.

C’est peut-être le début d’une révolution dans l’automobile électrique. Le constructeur chinois JAC, qui appartient pour moitié à Volkswagen, vient de produire la première voiture électrique équipée d’une batterie sodium-ion.
Cette nouvelle voiture, dénommée Yiwei, vient de sortir des lignes de production, d’après une information du site spécialisé dans l’automobile électrique chinoise CarNewsChina. Les livraisons commenceront dès janvier 2024.
La Yiwei sera équipée d’une batterie sodium-ion fabriquée par l’entreprise chinoise HiNa Battery, qui s’est spécialisée dans cette nouvelle technologie très prometteuse. JAC avait présenté les caractéristiques de cette batterie, nommée HiNa NaCR32140, au salon automobile de Shanghai, en février dernier. Elle possède une capacité de 25 kWh, et une densité énergétique de 120 Wh/kg. Et surtout, elle ne contient pas de lithium.
Les batteries sodium-ion ont de nombreuses qualités par rapport aux batteries au lithium
Cela constitue un avantage majeur sur les batteries classiques, qui en contiennent toutes. Le sodium étant un élément très abondant, il est plus facile à extraire, ce qui permet aux batteries sodium-ion d’être bien moins onéreuses que celles au lithium. Malheureusement, JAC n’a pas encore révélé le prix de la nouvelle Yiwei.

Les batteries sodium-ion, ou Na-Ion, peuvent également être rechargées plus rapidement : celle de la Yiwei pourra passer de 20 à 80% de charge en 20 minutes. Ces batteries ont également une durée de vie plus longue, et maintiennent mieux leur état de charge lorsqu’elles sont soumises à de basses températures.
La JAC Yiwei sera basée sur la Sehol E10X, une voiture récemment dévoilée par JAC mais qui ne possédait pas de batterie au sodium. Le constructeur n’a d’ailleurs pas pris a peine de modifier le nom apparaissant sur les plaques d’immatriculation lorsqu’il a dévoilé les premières photos de la Yiwei.
Xia Shunli, le PDG de la nouvelle marque Yiwei créée pour l’occasion, a déclaré : « Les batteries sodium-ion deviendront un type de batterie important, complémentaire aux batteries LFP, et une solution à faible coût qui favorise la vulgarisation des véhicules électriques de masse auprès du grand public ».

En effet, les batteries sodium-ion entreront surtout en concurrence avec les batteries LFP, ou Lithium-Fer-Phosphate. Ces batteries bon marché au lithium sont de plus en plus fréquentes dans les petites voitures électriques, et tendent à remplacer les traditionnelles batteries NMC, ou Lithium-Nickel-Manganèse-Cobalt, plus efficaces mais plus chères.
Volkswagen devient le premier groupe à proposer des batteries au sodium
Le groupe JAC, et donc la marque Yiwei, appartient à 50% à Volkswagen. En effet, le groupe allemand avait investi 1 milliard d’euros en 2021 pour en prendre conjointement le contrôle. Les 50% restants appartiennent au gouvernement chinois.
Cette nouvelle voiture à batterie sodium-ion pourrait renforcer la position de Volkswagen en Chine, qui semble pour l’instant assez fragile : en effet, le groupe rencontre de grosses difficultés dans l’empire du milieu face à Tesla et au leader chinois BYD.
Espérons que les batteries sodium-ion prouveront qu’elles sont une alternative crédible aux batteries au lithium, et qu’elles contribueront à rendre la voiture électrique accessible à tous.

Alors que la grève des employés de Tesla en Suède dure depuis déjà presque deux mois, l’entreprise vient de perdre un procès contre la poste suédoise. Cela va l’empêcher de reprendre les livraisons de voitures dans le pays.
Les postiers avaient rejoint la grève par sympathie avec les employés de Tesla. Ils empêchent l’entreprise de recevoir les plaques et les documents d’immatriculation de ses nouveaux véhicules, ce qui bloque de facto la livraison de la plupart des nouvelles voitures qu’elle produit.
Tesla avait donc emmené l’affaire devant la justice, arguant qu’il s’agissait d’un acte de sabotage illégal. D’après une information de Bloomberg, elle vient d’être déboutée par le tribunal, qui a jugé que la position de la poste consistant à respecter une action revendicative légale ne constituait pas un sabotage. Tesla a jusqu’au 18 janvier pour contester la décision.
La grève contre Tesla continue de s’étendre
Voilà qui ne va pas arranger la position délicate dans laquelle se trouve Tesla en Scandinavie. La grève avait pourtant débuté de façon modeste : seule une centaine d’employés des centres de réparation s’étaient initialement déclarés grévistes. Mais le mouvement s’était ensuite étendu à des employés au Danemark, puis aux dockers s’occupant du chargement des véhicules en Norvège, en Finlande et au Danemark, et enfin aux postiers suédois.
Même certaines banques scandinaves semblent maintenant lâcher Elon Musk : Nordea Bank et Danske Bank, qui font partie des investisseurs de Tesla, lui ont récemment écrit pour exiger qu’il change sa position.
Tesla a toujours eu une position dure envers les partenaires sociaux, et a interdit à plusieurs reprises à ses employés à travers le monde de se syndiquer. Mais l’entreprise se heurte à présent au modèle social nordique, réputé pour être avant-gardiste en terme de droits des travailleurs. Elon Musk devra donc choisir : soit camper sur ses positions, soit revenir à la table des négociations et permettre à ses employés suédois d’établir une convention collective, ce qu’ils réclament depuis le début de la grève.
L’enjeu est de taille : le marché scandinave de la voiture électrique est l’un des plus grands au monde, et représente plus de ventes que l’Allemagne !

Le design de la Volkswagen ID. 2all se précise. Volkswagen vient de présenter un nouveau prototype de sa future voiture électrique à 25 000 €, qui comprend un détail intéressant : il sera possible de répliquer un tableau de bord « vintage » de Golf.
Le tableau de bord de l’ID. 2all aura un mode vintage
Avec cette référence à la Golf, sa voiture la plus iconique, Volkswagen veut sans doute souligner le fait que la ID. 2all sera sa première voiture électrique accessible au grand public. La marque allemande avait dévoilé ce modèle pour la première fois en mars dernier, et prévoit maintenant de la commercialiser dès 2025. Cela lui permettrait d’être l’un des premiers constructeurs à proposer un modèle à 25 000 €, et ainsi de conquérir ce marché d’une importance cruciale.


Andreas Mindt, le responsable du design des voitures Volkswagen, a dévoilé l’intérieur de l’ID. 2all dans une vidéo publiée sur Instagram. On y découvre une fonctionnalité plutôt inédite : un bouton rotatif situé sur la console centrale permettra de basculer le tableau de bord entre un mode « moderne » et deux autres modes vintage. L’un répliquera le tableau de bord originel de la Golf, et l’autre celui de la Coccinelle. Nul doute que ce détail plaira aux nostalgiques du Volkswagen d’antan.
Un intérieur et un coffre spacieux
De plus, Andreas Mindt a présenté l’intérieur de l’ID. 2all, en mettant l’accent sur l’espace disponible. D’après lui, cette voiture sera aussi spacieuse qu’une Golf mais aussi bon marché qu’une Polo.
La vidéo lui donne plutôt raison : malgré le retour du pilier central, qui rappelle la Golf, la voiture donne effectivement une impression d’espace. Dans le coffre, un compartiment caché permet de stocker un volume assez important, ce qui sera utile notamment pour faire ses courses.

Le coffre fera en tout 490 litres : un chiffre qui n’est pas loin de la Tesla Model 3 avec ses 561 litres, alors qu’il s’agit d’une voiture beaucoup plus grande.
On note aussi le grand retour des boutons physiques pour le système d’infotainment, qui sont situés juste sous l’écran. Les utilisateurs demandaient depuis longtemps ce retour, car ils jugeaient les boutons tactiles peu pratiques d’utilisation.
La date de sortie de l’ID. 2all sera la clé du succès
Ce design intérieur, qui semble plutôt réussi, relance l’espoir que Volkswagen puisse reconquérir sa clientèle grâce à cette nouvelle voiture : le succès de la gamme électrique de la marque avait été mitigé jusqu’ici. Avec une autonomie attendue à 450 km et un prix de 25 000 €, l’ID. 2all pourrait bien être la voiture que tout le monde attend pour passer à l’électrique.
Elle rencontrera cependant une concurrence rude, avec par exemple la nouvelle Citroën C3 électrique, la Renault twingo électrique ou la Fiat Panda électrique, qui seront toutes dans cette gamme de prix. La marque qui sera la première à sortir sa voiture bon marché partira avec un avantage conséquent.

Le fabricant hollandais de vélos électriques VanMoof va reprendre ses opérations,. Il a été racheté après avoir fait faillite en juillet dernier, pour le plus grand bonheur des utilisateurs de ses vélos qui vont enfin avoir à nouveau accès au service après-vente.
Le retour de VanMoof est une excellente nouvelle pour le monde du vélo électrique. La marque était en effet considérée comme l’une des plus prestigieuses dans le domaine, grâce à ses vélos modernes et simples, au design avant-gardiste. Elle était largement reconnue pour sa qualité de fabrication, et était souvent surnommée la « Tesla du vélo électrique ».
VanMoof a été racheté par une marque de trottinettes électriques
VanMoof va pouvoir redémarrer grâce à son rachat par Lavoie, une marque de trottinettes électriques de luxe. Il s’agit d’une filiale de McLaren Applied, qui est elle-même issue d’une séparation avec le fameux groupe automobile du même nom. Les deux marques partagent donc un ADN commun : des véhicules électriques haut de gamme au design soigné et inspiré de l’automobile.
Les nouveaux dirigeants de VanMoof, Elliot Wertheimer et Nick Fry, ont expliqué leur plan de relance de la marque dans une interview à The Verge. Leur stratégie comporte plusieurs volets : redémarrer la production de pièces détachées, mais aussi relancer la vente des vélos électriques afin de faire rentrer rapidement de l’argent dans les caisses de l’entreprise. Les VanMoof S5 et A5 seront notamment remis en vente.

Les pièces détachées étaient justement l’une des raisons principale de la faillite de VanMoof. Comme les vélos électriques de la marque dépendaient presque intégralement de pièces faites maison, les utilisateurs avaient rapidement eu besoin de rechanges, que la marque n’avait pas su leur fournir en assez grande quantité. De nombreux utilisateurs s’étaient alors plaints de ne plus pouvoir réparer leurs vélos, ce qui avait affecté les ventes.
Si l’entreprise parvient à résoudre ce problème, il ne fait pas de doute que les ventes suivront : les vélos VanMoof ont toujours fait l’objet d’un fort attrait auprès des clients souhaitant passer à l’électrique. Il y en aurait plus de 200 000 en circulation à l’heure actuelle.
Le vélo futuriste VanMoof V sortira-t-il ?
Le repreneur, Lavoie, a logiquement voulu faire bénéficier la marque de son expertise dans les trottinettes électriques. C’est pourquoi ce plan de relance s’accompagnera de la sortie d’un nouveau modèle de trottinette, qui portera la marque VanMoof. Cette trottinette sortira au premier semestre 2024. Il s’agira d’une version légèrement modifiée de la Lavoie Series 1, qui devait initialement sortir en novembre 2023. Elle intégrera le système antivol de VanMoof, qui était mondialement réputé pour son efficacité sur les vélos.

Par contre, on ne sait pas encore si la marque mettra en vente son VanMoof V, un vélo électrique capable de rouler jusqu’à 45km/h, qui avait fait forte impression lorsqu’il avait été dévoilé en octobre 2021. Il devait sortir au prix de 3498 €. Il est néanmoins probable que la marque le sorte, car il avait justement été pensé pour réduire le nombre de pièces détachées spécifiques.
Souhaitons bonne chance à VanMoof pour ce nouveau départ : on a hâte de revoir ses vélos en vente, tant ils ont une place spéciale dans le cœur des adeptes du vélo électrique urbain. Les heureux propriétaires de vélos VanMoof ont également hâte de pouvoir enfin les réparer.

Le gouvernement vient de présenter le nouveau bonus écologique qui entrera en vigueur en 2024. La principale nouveauté est que seules les voitures produites en Europe pourront en bénéficier. Mais un problème important persiste : l’origine des batteries ne sera pas prise en compte.
L’intention du gouvernement était louable : priver de bonus écologique les voitures produites à l’étranger, et notamment en Chine. Des voitures très populaires comme la MG.4, la Dacia Spring et la Tesla Model 3 vont ainsi perdre l’accès au bonus. Ce qui est logique, puisque le but est de limiter les émissions de CO2 liées à la fabrication des voitures et à leur transport : ces émissions sont plus élevées lorsque les voitures viennent de Chine.
Cependant, ce bonus écologique 2024 ne dit rien des batteries en elles-mêmes, ce qui constitue une faille monumentale. Ainsi, si une voiture est produite en Europe mais qu’elle est équipée d’une batterie chinoise, elle aura quand même accès au bonus !
L’origine des batteries est très importante pour le bilan carbone
Cela n’a rien d’un détail : la fabrication de la batterie constitue une part majeure des émissions de CO2 d’une voiture électrique lorsqu’on considère la totalité de son cycle de vie. Lorsque la voiure est utilisée dans des pays à l’électricité décarbonée, comme la France, la batterie peut représenter jusqu’à 50% des émissions.
Il est donc difficile de justifier que des voitures dont la batterie est fabriquée en Chine soient éligibles à ce nouveau bonus écologique : leur fabrication et leur transport émet beaucoup plus de CO2 que si elles étaient produites en Europe. Pourtant, de nombreux modèles contenant des batteries chinoises restent éligibles au bonus.
C’est par exemple le cas de la Peugeot e-208, qui est produite à Saragosse, en Espagne, mais est équipée de batteries CATL produites en Chine : elle conserve malgré tout son accès au bonus écologique. Même constat pour la Tesla Model Y, qui est produite à Berlin, mais avec des batteries de marque CATL ou BYD, toutes les deux fabriquées en Chine.
Le gouvernement veut protéger les constructeurs français
Cette décision du gouvernement est donc totalement illogique si son but est réellement de limiter les émissions de CO2. Mais elle n’est malheureusement pas surprenante. Les constructeurs français comme PSA ou Renault ont sous-investi dans la voiture électrique depuis des années, et se retrouvent très en retard par rapport à leurs concurrents comme Tesla, BYD ou même Volkswagen.
Contrairement à ces marques qui fabriquent une grande partie de leurs batteries elles-mêmes, ils se retrouvent complètement dépendants des fabriquants chinois de batteries. Les exclure du bonus écologique aurait donc de facto signé l’arrêt de mort de la voiture électrique française.
Espérons cependant que le prochain bonus écologique corrigera ce problème de prise en compte de l’origine des batteries : il n’est pas acceptable de sacrifier les émissions de CO2 pour compenser les erreurs passées des constructeurs français.

Cruise, la filiale de General Motors qui a un temps été considérée comme l’un des possibles gagnants de la course à la voiture autonome, va licencier 900 personnes. Elle rencontre de grosses difficultés, ce qui laisse à Waymo le statut de leader incontesté.
Depuis quelques mois, les problèmes s’accumulent pour Cruise. En octobre dernier, la ville de San Francisco avait banni ses taxis autonomes, après qu’ils aient été impliqués dans plusieurs accidents et créé de nombreux embouteillages. Suite à ce revers, son fondateur, Kyle Vogt, avait démissionné. Cruise a également annoncé que neuf de ses dirigeants étaient licenciés, dont le responsable juridique et le chef des relations avec le gouvernement.
Les déboires de Cruise semblent maintenant s’accélérer, puisque l’entreprise vient d’annoncer qu’elle allait licencier 900 employés, soit 24% de sa main-d’oeuvre totale.
« Nous avons annoncé la nouvelle difficile selon laquelle nous réduisons nos effectifs, principalement dans les opérations commerciales et les fonctions d’entreprise associées », a indiqué l’entreprise dans un email. « Ces changements reflètent notre décision de nous concentrer sur des objectifs commerciaux plus précis, avec la sécurité comme ligne directrice. »
On voit mal comment Cruise pourrait remonter la pente étant donné sa situation actuelle. Les seules opérations qui lui assuraient un revenu, le transport de passagers en taxi autonome à San Francisco, sont suspendues jusqu’à nouvel ordre : elle risque donc d’accuser des pertes abyssales. General Motors, sa société mère, devra à nouveau investir de grosses sommes si elle souhaite que Cruise poursuive ses opérations, ce qui semble compromis tant que ses voitures autonomes n’auront pas atteint un niveau suffisant de sécurité.
Après les licenciements chez Cruise, Waymo fait la course en tête
Waymo, le principal concurrent de Cruise dans la voiture autonome, se retrouve donc en position de leader incontesté. La filiale de Google poursuit en effet ses courses en taxi sans conducteur à San Francisco, ainsi que dans plusieurs autres villes des Etats-Unis. Elle a ainsi récemment étendu son service à plusieurs quartiers de Los Angeles, et lancé des courses en taxi autonome à l’aéroport de Phoenix pour transférer des passagers vers le centre-ville. Elle s’est également associée à Uber, qui propose des courses en taxi Waymo dans son application.
Contrairement à Cruise, ses taxis autonomes font quasiment l’unanimité : l’application Waymo One est par exemple notée 4,9/5 sur Google Play après plus de 100 000 téléchargements. De plus, les utilisateurs des réseaux sociaux ont largement salué le sentiment de sécurité qui émane des voitures sans conducteur de Waymo. Et c’est aussi notre cas chez elecnews ! (voir notre test).
Seule Tesla, avec son FSD, pourrait maintenant venir perturber Waymo dans sa course pour l’hégémonie dans la voiture autonome. Mais le FSD, avec son système Autopilot, connaît des problèmes récurrents depuis sa sortie : il est toujours en version bêta et n’est pas approuvé pour une conduite sans chauffeur, malgré les promesses répétées d’Elon Musk et des années de développement.
Espérons cependant que Cruise et Tesla poursuivent leurs efforts malgré l’adversité : si Waymo se retrouve en position de monopole, cela pourrait avoir des conséquences sur les prix des courses en taxi autonomes, ce qui n’est pas souhaitable pour l’avenir de cette technologie.

La future Porsche 983 Boxster électrique, dont la sortie est prévue en 2025, a été aperçue en train d’effectuer des essais sur le circuit allemand de Nurburgring. Bien qu’il s’agisse encore d’un prototype, on peut déjà constater que les performances sont impressionnantes.
La Porsche Boxster électrique a été filmée par la chaîne CarSpyMedia, qui a mis en ligne la vidéo sur YouTube. Bien qu’elle soit recouverte d’un camouflage, on y reconnaît facilement la nouvelle voiture. Même si Porsche l’a affublée d’un faux pot d’échappement pour faire croire à une Boxster thermique, le silence qui accompagne les accélérations indique qu’il s’agit bien du nouveau modèle électrique.
Cette nouvelle Boxster avait déjà été aperçue par le passé, mais c’est la première fois qu’elle est filmée en train de réaliser des essais sur circuit. On constate d’emblée que les performances sont excellentes : les accélérations sont bien supérieures à celles de sa cousine thermique, ce qui est la moindre des choses pour une Porsche électrique. L’accélération est telle que l’on peut voir les deux roues avant décoller du sol l’espace de quelques instants. Et le seul bruit qui se fait entendre est le frottement des pneus sur l’asphalte.
Cette Porsche 983 Boxster fait partie de la nouvelle gamme électrique du constructeur allemand, qui comportera en tout quatre véhicules : la Porsche Taycan, qui est déjà disponible, puis les Macan et Boxster, qui ont été officieusement dévoilées, et enfin la Cayenne électrique.
La Porsche Boxster électrique arrive dans moins de deux ans
La Porsche Macan électrique doit toujours sortir début 2024, mais des problèmes logiciels pourraient conduire à un retard de quelques mois.
La date de sortie de la Porsche Boxster électrique se situe quant à elle courant 2025. Il s’agira du modèle le plus sportif de la gamme. Enfin, la Porsche Cayenne électrique sortira en 2026.
L’électrification de la gamme de Porsche est donc bien avancée, et le constructeur a d’ailleurs commencé le mois dernier à préparer son usine de Zuffenhausen, pour y installer les chaînes de montage qui produiront la Macan et la Boxster.
Seule la mythique Porsche 911 manque encore à l’appel dans cette gamme 100% électrifiée : Porsche a pour l’instant choisi de la produire uniquement en version thermique et hybride.
On prédit sans prendre trop de risques que ces nouveaux modèles, dont la Boxster, seront un succès : la Taycan s’est en effet déjà vendue à plus de 114 000 exemplaires.

Le Cybertruck est enfin sorti aux Etats-Unis, et de nombreux fans espèrent désormais qu’il arrive bientôt dans notre pays. Cependant, leurs espoirs risquent d’être déçus : voici pourquoi le Cybertruck ne sera jamais vendu en France.
Tesla a confirmé l’information, par l’intermédiaire de Lars Moravy, son vice-président de l’ingénierie pour les véhicules légers. Lors d’une interview auprès de l’édition hollandaise du site Top Gear, il a déclaré :
« Tout d’abord, le marché des 4×4 est énorme en Amérique, et c’est différent pour vous. Et deuxièmement : la réglementation européenne impose un arrondi de 3,2 millimètres sur les parties saillantes. Malheureusement, il est impossible de faire un arrondi de 3,2 millimètres sur une tôle d’acier inoxydable de 1,4 millimètre »
Ce problème inhérent à la conception du Cybertruck fait qu’il sera totalement impossible de le vendre en Europe, et donc en France. On peut noter que cela va dans le sens de la sécurité routière, puisque cette mesure est pensée pour protéger les piétons lors d’un éventuel accident.
Un deuxième problème empêchera de vendre le Cybertruck en France
A cela s’ajoute un autre problème : celui de son poids. Même dans sa version All Wheel Drive, qui n’est pas la plus lourde, le Cybertruck pèse 2995 kg. Si on y ajoute sa charge utile de 1130 kg, on obtient une masse totale de 4125 kg. C’est bien au-dessus du poids maximum pour un véhicule que l’on peut conduire avec le permis B : en effet, ce permis limite le véhicule à un poids de 3,5 tonnes.
Si le Cybertruck débarquait en France, il ne pourrait donc être conduit que par des détenteurs du permis poids lourds de catégorie C, ce qui serait une limitation très contraignante.
Enfin, le Cybertruck est un véhicule de taille très imposante : il semble peu adapté aux routes européennes plus étroites, ce qui réduit encore ses chances de le voir arriver en France.
Les fans pourront néanmoins se consoler : même si Tesla ne vendra jamais le Cybertruck en France, ils pourront se rabattre sur sa version… Cyberquad pour enfants. Celle-ci est bel et bien disponible en France, pour la modique somme de 1990 €.

D’après une information de Bloomberg, Ganesh Venkataramanan, le responsable du supercalculateur Dojo, vient de quitter Tesla. Cela pourrait être un signe que l’entreprise rencontre des problèmes avec son système de conduite autonome FSD (Full Self-Driving).
Ganesh Venkataramanan était un dirigeant respecté au sein de Tesla, notamment pour son expertise sur la fabrication de puces électroniques. Il avait d’abord participé à la mise au point de puces développées en interne, et dédiées à la fabrication du supercalculateur Dojo, sur lequel Tesla entraîne ses modèles de deep learning pour la conduite autonome.
Il avait ensuite été propulsé à la tête du projet Dojo. Le titre officiel de son poste était « Senior Director Autopilot Hardware », soit directeur du hardware pour le système de conduite autonome.
D’après des personnes proches du dossier, son départ serait lié à un désaccord avec Tesla sur les nouvelles puces « Dojo 2 » qui vont équiper le supercalculateur : les performances de celles-ci ne seraient pas à la hauteur des prévisions.
Tesla n’a pas tenu ses promesses sur la conduite autonome
Ce départ relance les inquiétudes des clients de Tesla ayant acheté l’option autopilot, qui devait permettre à leur voiture de circuler de façon autonome. Alors qu’Elon Musk a promis à de maintes reprises que ce système serait fonctionnel d’ici peu, ses promesses ne se sont pas réalisées et le système FSD est toujours dans sa version bêta à l’heure actuelle. Les clients attendent toujours la sortie de la version 12, dont Elon Musk a annoncé en novembre qu’elle serait « incroyable ».
Les possibles problèmes du supercalculateur Dojo soulignent le retard pris par Tesla dans le domaine de la conduite autonome. Pendant ce temps, son principal concurrent dans le domaine, Waymo, propose déjà des courses en taxi autonome sans conducteur, ouvertes au grand public dans plusieurs villes des Etats-Unis.