L’usine de voitures électriques de Xiaomi.

Nous l’annoncions en juillet dernier, c’est désormais chose faite : Xiaomi a démarré la construction de sa nouvelle usine de voitures. La marque chinoise va l’utiliser pour produire son SUV électrique MX11, dont la mission sera de répliquer le succès incroyable de la première voiture Xiaomi, la SU7.

Le site spécialisé Carnewschina a confirmé que l’usine était entrée en construction. Cette deuxième usine sera adjacente à la première. Elle aura une superficie de 531 000 m², soit un peu plus petite que la première qui mesurait 720 000 m². Xiaomi avait acquis le terrain pour un montant de 107 millions d’euros (842 millions de yuans).

Les fondations seraient déjà bien avancées : la construction de l’usine aurait en fait débuté dès le jour où Xiaomi a acquis le terrain. Des posts sur les réseaux sociaux chinois indiquent que les travaux avancent à toute vitesse : ils auraient lieu y compris la nuit et les week-ends, signe de l’empressement de Xiaomi à mettre en service cette nouvelle usine.

La construction de l’usine devrait s’achever d’ici un an : même si cela peut paraître très court, il s’agit d’un délai standard pour l’industrie chinoise, surtout dans le domaine porteur des voitures électriques.

L’usine permettra de produire le Xiaomi MX11 et d’accélérer les cadences de la SU7

Cette nouvelle usine sera d’une importance capitale pour Xiaomi. Tout d’abord, c’est là que sera réalisée la montée en puissance du futur SUV Xiaomi MX11. Selon certaines sources, la marque pourrait dévoiler ce concurrent de la Tesla Model Y dès fin octobre, à l’occasion de la conférence annuelle de la marque (à l’image des keynotes d’Apple).

Des prototypes du Xiaomi MX11 ont déjà été aperçus sur les routes chinoises en tenue de camouflage, signe que des essais sont en train d’être effectués avant sa commercialisation.

Aucune information n’a encore fuité sur son prix, son autonomie ou son design, mais des designers ont déjà imaginé ce à quoi il pourrait ressembler en se basant sur la Xiaomi SU7. Et force est de constater que le design est plutôt réussi.

En plus de l’arrivée du MX 11, cette nouvelle usine (voir photo satellite ci-dessus) va permettre à Xiaomi de doubler la production de ses voitures électriques SU7 : celle-ci passera de 150 000 exemplaires à 300 000 exemplaires par an.

Le prototype du Xiaomi MX11.

Cette montée en cadence est essentielle pour répondre à la demande incroyable qu’a rencontrée la voiture. Lors de son lancement, elle avait en effet reçu 50 000 commandes en 27 minutes, un succès qui ne s’était pas démenti par la suite.

Cela permettra de réduire les temps d’attentes pour la SU7, qui s’élèvent actuellement à 30 semaines, un chiffre difficilement acceptable pour les clients.

Ensuite, Xiaomi ne compte pas s’arrêter là : elle prévoit de lancer un troisième modèle, qui sera sans doute une voiture électrique bon marché. Elle prévoit aussi de disposer de 220 points de vente, 135 centres d’entretien et 53 centres de livraison dans 59 villes chinoises d’ici la fin de l’année.

Il y avait déjà le BYD Explorer, voici maintenant le BYD Hefei. Le constructeur chinois vient de mettre à l’eau un nouveau navire géant, d’une capacité de 7000 véhicules, qui va lui permettre d’exporter toujours plus de voitures électriques vers l’Europe.

Le navire mesure pas moins de 200 mètres de long et 38 mètres de large. Il vient d’être mis a l’eau lors d’une cérémonie par Guangzhou Shipyard International, le chantier naval qui l’a construit. Il s’agit du premier navire que BYD possédera en propre.

Ce nouveau bateau est le premier d’une série de deux exemplaires identiques construits au même endroit. Au total, BYD prévoit de disposer d’une flotte de 8 navires d’ici les deux prochaines années.

Le premier cargo de BYD, le BYD Explorer, avait été mis en service début 2024. Il n’avait pas été construit au même endroit : c’est le chantier China International Marine Containers qui l’avait assemblé, pour être ensuite opéré par Zodiac Shipping, une entreprise partenaire de BYD.

Le BYD Explorer a déjà effectué deux aller-retours entre la Chine et l’Europe. Lors de son dernier voyage en date, il a accosté dans le port Espagnol de Santander pour décharger sa précieuse cargaison de voitures électriques.

La flottes de navires de BYD va lui permettre de vendre moins cher en Europe

Cette flotte de navires cargos en construction reflète les ambitions démesurées de BYD dans l’automobile. Le chinois est déjà au coude-à-coude avec Tesla en nombre de voitures électriques vendues, et devrait devenir numéro 1 mondial d’ici quelques mois.

Le constructeur a déjà vendu plus d’un million de voitures électriques en 2024. Ses ventes sont en hausse de plus de 26% par rapport à l’année dernière.

D’ici 2026, il compte vendre plus de 6 millions de voitures chaque année, dont la plupart seront électriques. Parmi ces 6 millions, 1,5 millions seront vendues à l’export, et le reste en Chine.

La mise à l’eau de ce nouveau navire va lui permettre de réduire toujours plus ses coûts : là où la plupart des constructeurs sous-traitent le transport de leurs véhicules, BYD veut tout faire lui-même. Cela lui permettra de continuer d’intégrer de A à Z la fabrication et le transport de ses voitures, depuis la fabrication des batteries jusqu’à la livraison au client.

Les modèles phares de BYD.

C’est en effet cette recette qui a fait le succès de la marque depuis ses débuts, et lui a permis de devenir en quelques années l’un des constructeurs mondiaux les plus influents.

Espérons que ce véritable raz-de-marée de véhicules chinois qui va arriver en Europe aura un impact bénéfique, notamment en faisant baisser le prix global des voitures électriques. Pour proposer des prix bas, BYD sera aidée par des droits de douanes plutôt cléments : elle ne paiera que 17% de surtaxe pour importer ses voitures en Europe.

Le prototype du Tesla Robotaxi aperçu aux studios Warner

Tesla s’apprête à lancer son robotaxi le 10 octobre prochain aux studios Warner Bros à Los Angeles. Elon Musk promet qu’il révolutionnera la voiture autonome, mais en réalité, le véhicule ne sera en aucun cas capable de circuler sans conducteur. Voici pourquoi.

Le prototype du robotaxi de Tesla a été aperçu cette semaine en train d’effectuer des essais au sein des studios Warner. Malgré le camouflage jaune qui tentait de masquer sa véritable nature, il y a peu de doute : il s’agit bien du véhicule « autonome » qui sera présenté au public ce 10 octobre.

Pourquoi Tesla a-t-elle besoin de tester son robotaxi sur le lieu de la présentation ?

Voici le premier argument qui montre que le robotaxi n’est pas prêt. S’il est vraiment capable de conduite autonome… pourquoi Tesla a-t-elle besoin de le tester sur les routes des studios Warner ?

Le système de conduite autonome de Tesla, appelé FSD, n’est pas basé sur de la cartographie mais sur les images filmées par des caméras placées à bord du véhicule. Il doit donc être capable de circuler sans problème sur des routes totalement inconnues.

Le design du Robotaxi révélé par Tesla

En effet, si le robotaxi est vendu au grand public ou à des entreprises, il sera amené à circuler sur une infinité de routes, dont un grand nombre n’auront jamais été empruntées auparavant par un véhicule Tesla.

Le fait que Tesla doive tester le robotaxi avant de le présenter au public montre donc que le système n’est pas au point, sans quoi il serait capable de circuler sans faire d’erreur dans les studios Warner sans jamais les avoir cartographiés.

Il existe une autre possibilité : que Tesla ait changé de philosophie pour ses véhicules autonomes et les rende désormais dépendants d’une cartographie préalable. Mais cela signifierait deux choses très problématiques :

  • Il faudrait que le véhicule soit équipé de LiDAR (Des capteurs laser de haute précision). Il est en effet pratiquement impossible de cartographier une route en se basant entièrement sur des caméras. Les principaux concurrents de Tesla dans la voiture autonome, à savoir Waymo et Baidu, utilisent tous deux des LiDARs.
  • Cela signifierait que toutes les voitures Tesla en circulation actuellement ne reposeraient pas sur le même système de navigation que le nouveau robotaxi. Et il serait probablement impossible de les faire passer au même système, justement parce qu’elles ne sont pas équipées de LiDAR.
Waymo, le principal concurrent de Tesla, utilise des capteurs LiDAR.

Le système FSD qui équipera le robotaxi n’est pas fiable

Voici maintenant le deuxième argument majeur qui prouve que Tesla n’est pas prête à mettre en circulation un robotaxi fonctionnel.

La donnée la plus importante pour un opérateur de véhicules autonomes est le taux de déconnexions du système, c’est à dire le nombre de fois où le conducteur doit reprendre la main car le système n’est plus capable d’assurer la conduite.

Or il y a un problème majeur : Tesla à toujours refusé de communiquer cette donnée. Probablement parce que les chiffres sont catastrophiques.

En effet, des utilisateurs du FSD de Tesla collectent depuis des année leurs propres statistiques de déconnexion. Ces statistiques sont très précises, car elles reposent sur un système de transmission automatique.

Or lorsque l’on consulte ces données (disponibles sur le site teslafsdtracker.com), on constate qu’elles sont désastreuses.

Un taux de déconnexion catastrophique

Le constat est sans appel : le taux de déconnexion moyen est d’une déconnexion tous les 130 km. Si ce chiffre peut paraître bon au premier abord, il est en fait ridiculement faible.

Les statistiques montrent un taux de déconnexion de 1 toutes les 81 miles.

Un véhicule autonome doit en effet être capable de circuler sans conducteur pendant des milliers de kilomètres sans faire d’erreur, faute de quoi il est indispensable d’avoir un conducteur à bord pour éviter les accidents qui se produiront forcément si le système se déconnecte.

Et ce n’est pas tout : si l’on inclut les déconnexions non critiques, c’est à dire qui ne mettent pas en jeu la sécurité du véhicule, le taux augmente encore pour atteindre une déconnexion tous les 53 kilomètres, un chiffre inacceptable si l’on prétend transporter des passagers de façon autonome.

Bien sûr, il existe la possibilité que ces chiffres soient erronés ou que le Robotaxi de Tesla utilise un autre système de conduite autonome, mais nous avons vu que cela était peu probable.

Les utilisateurs des dernières versions du FSD (12.3 et 12.5) ont certes constaté une amélioration par rapport aux versions précédentes, mais les statistiques montrent que l’amélioration est en réalité minime.

Voilà pourquoi le succès du robotaxi de Tesla semble compromis avant même sa sortie. Espérons néanmoins qu’Elon Musk saura nous surprendre, et prouver que son robotaxi est vraiment fiable, en nous présentant de nouvelles statistiques.

La sortie de la Kia EV3 approche, et la presse internationale a pu réaliser les premiers essais de la petite électrique coréenne. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la voiture a mis tout le monde d’accord : presque tous les avis sont excellents.

Les journalistes ont pu essayer la Kia EV3 à Séoul cette semaine, et les avis sont sortis ce 11 septembre. Les attentes étaient très élevées : la presse s’attendait à un véhicule électrique doté de trois qualités essentielles : prix abordable, autonomie, et taille raisonnable.

Tout cela semble être au rendez-vous. Commençons par le prix : même s’il n’a pas été confirmé, il pourrait se situer aux alentours de 30000 € en France, selon certaines sources. En effet, on peut se baser sur les prix coréens pour l’estimer : la Kia EV3 est vendue à partir de 28500 € (42,08 millions de wons) dans le pays d’origine du constructeur.

L’autonomie n’est pas en reste : avec une batterie de 58,3 kWh sur la version la moins chère, l’EV3 peut parcourir 430 km. Ce chiffre monte à 605 km avec la grosse batterie, d’une capacité de 81.4 kWh.

On constate que le rapport prix/autonomie est excellent, avec 69 € à débourser pour chaque kilomètre d’autonomie. Ce qui place la Kia EV3 parmi les meilleues voitures disponibles actuellement, juste derrière certaines voitures chinoises comme la Xiaomi SU7.

Enfin, les avis de la presse sont unanimement bons sur d’autres tableaux : le design est réussi, l’intérieur est confortable, le système de divertissement est moderne et simple à utiliser, la voiture est puissante…

C’est bien simple : la plupart des journalistes sont dithyrambiques sur la Kia EV3 suite à leur essai, et il n’y a presque aucun point négatif à mentionner, hormis peut-être le niveau de bruit sur route et un espace intérieur qui n’est pas gigantesque.

Rappelons que la date de sortie de la Kia EV3 en France devrait se situer fin 2024.

Essai de la nouvelle Kia EV3 : les avis de la presse

Sans plus attendre, voici un récapitulatif des avis de la presse sur cette Kia EV3.

InsideEVs (USA) : « une révolution électrique abordable »

L’EV3 est un véhicule qui a de quoi enthousiasmer. Il est destiné à être une nouvelle victoire pour le groupe Hyundai Motors dans son énorme effort électrique. Cette entreprise ne rate jamais rien ces derniers temps.Premier essai de la Kia EV3 2025

Top Gear (Royaume-Uni)

Le Kia EV3 remplit tout le cahier des charges d’un crossover électrique compact : les Coréens ont une fois de plus réussi leur mission.

Une cabine incroyablement efficace, une sensation de qualité supérieure et des niveaux d’équipement généreux. L’habitacle a un feeling vraiment haut de gamme, la voiture est très efficace et la liste des équipements standard est aussi longue que le bras.

Electrifying.com (Royaume-Uni) : « 10/10 »

La Kia EV3 est un SUV électrique compact qui offre une grande autonomie, un style élégant et de nombreuses technologies. Elle est prête à affronter ses rivales, notamment la Volvo EX30, la VW ID.3 et la Jeep Avenger, et nous l’adorons.

Car and Driver (USA) :

Sur la base de nos premières expériences, nous sommes optimistes sur le fait que l’EV3 se vendra facilement. Si vous avez envie d’un véhicule électrique qui ne soit pas un énorme SUV, la Kia EV3 arrive très bientôt.

Edmunds (USA) : « faire plus avec moins »

L’EV3 est fantastique, regroupant les qualités de l’EV6 et de l’EV9 dans un format plus petit qui la rend idéale pour les villes tout en restant suffisamment grand à l’intérieur pour les familles. Si elle parvient à se rapprocher de ses impressionnantes estimations WLTP, l’EV3 offrira une autonomie excellente à un prix bas, avec beaucoup de style et de technologie en prime. Elle n’arrivera jamais assez tôt.

Carexpert (Australie)

La voiture que nous avons conduite en Corée du Sud était un véhicule impressionnant, avec de bonnes performances, une bonne efficacité et une bonne autonomie pour un véhicule électrique d’entrée de gamme.

C’est également une voiture facile à conduire en ville et sur l’autoroute, et elle offre une belle gamme de fonctionnalités technologiques.

Le guide de l’auto (Canada) : « Un game changer si le prix est bon »

Excellente consommation d’énergie, autonomie très convaincante, système de récupération d’énergie très efficace.

La Hyundai Ioniq 5 2025.

Hyundai vient de lancer en Corée du Sud des versions à prix réduits de ses best-sellers Ioniq 5, Ioniq 6 et Kona. Ces versions, baptisées E-value +, sont proposées à des tarifs inférieurs de 20 à 35% aux prix actuels. Mais arriveront-elles en France ?

Voici les prix de ces nouvelles versions en Corée : 31640 € pour la Ioniq 5 (47 millions de wons), 31600 € pour la Ioniq 6 (46,95 millions de wons), et 27900 € pour la Kona (41,42 millions de wons).

Notons déjà une information importante : les batteries de ces nouvelles Hyundai Ioniq 5, Ioniq 6 et Kona sont exactement les mêmes que celles qui équipent les versions d’entrée de gamme actuelles. Aucune concession n’a donc été faite sur l’autonomie pour pouvoir proposer ces prix très attractifs.

Des prix jusqu’à 34% plus bas que les versions actuelles

Ces prix sont largement inférieurs à ceux des versions les moins chères proposées en France actuellement. On parle de -25% pour la Ioniq 5 qui débute actuellement à 42800 €, -34% pour la Ioniq 6 qui est à 47600 €, et – 21% pour la Kona électrique, qui est à 35100 €. Des chiffres réellement impressionnants compte tenu du fait que la batterie est identique.

Hyundai Kona Electric (2025)

« Nous avons préparé une version plus pratique qui élargira la gamme de choix et abaissera la barrière à l’achat des véhicules électriques », a déclaré un porte-parole de Hyundai au sujet de cette série E-value +.

Dans cette version, la Hyundai Ioniq 5 aura une autonomie de 368 km. Celle de la Ioniq 6 sera quasi identique avec 367 km, tandis que la Kona se contentera de 311 km (il s’agit des autonomies officielles en Corée).

Malheureusement, Hyundai n’a pas encore précisé quelles seraient les différences entre les versions E-value + et la gamme actuelle. Il pourrait s’agir avant tout de modifications sur les équipements intérieurs de la voiture.

Les Hyundai Ioniq 5, Ioniq 6 et Kona E-Value + bientôt en France ?

Voici maintenant la question que tout le monde se pose : ces versions à prix défiant toute concurrence arriveront-elles en France et en Europe ?

Hyundai ne l’a pas encore confirmé, mais cela est fort probable étant donné la présence déjà importante du constructeur coréen dans notre pays. La marque mise gros sur le développement de ses modèles électriques dans le monde, qui rencontrent d’ailleurs un franc succès.

Hundai Ioniq 6 (2025)

La Hyundai Ioniq 5 vient par exemple de battre un nouveau record de ventes aux Etats-Unis, alors qu’elle y est vendue depuis déjà plusieurs années. Fort de ce succès, Hyundai vient de lancer une version performance de la voiture baptisée Ioniq 5 N, ainsi qu’une version off-road, baptisée Ioniq 5 XRT.

Mais attention à une chose : même si les versions E-value+ sont lancées en France, il faudra s’attendre à des prix supérieurs à ceux pratiqués en Corée.

Généralement, les voitures Hyundai et Kia sont vendues 5 à 20% plus cher lorsqu’elles sont importées en France. Mais cela représente tout de même des économies substantielles par rapport aux versions actuelles des Ioniq 5, Ioniq 6, et Kona.

Espérons donc que Hyundai lancera sans tarder ces nouvelles versions en France : avec ces prix incroyables pour des voitures reconnues pour leur qualité et leur autonomie, elles devraient se vendre très facilement.