
On ne connaît pas encore le nom du futur James Bond, mais on sait peut-être quelle voiture il conduira. Le PDG de Lucid, la startup californienne de voitures électriques, a révélé que le prochain James Bond pourrait rouler en Aston Martin électrique, propulsée par des moteurs Lucid.
Si l’information était confirmée, il s’agirait d’une grande première : ce serait la première fois en 27 films que James Bond roulerait en voiture électrique, après avoir conduit 134 bolides différents au cours de ses aventures cinématographiques. Il s’agirait d’une véritable marque de reconnaissance pour la voiture électrique, qui est encore peu présente dans la culture populaire malgré sa part de marché grandissante.
La voiture la plus puissante de l’histoire de James Bond ?
Le PDG de Lucid a prononcé une phrase qui n’est pas passée inaperçue lors de l’inauguration de la nouvelle usine de voitures électriques de la marque en Arizona. Il commentait le partenariat entre Lucid et Aston Martin, qui avait été présenté en juin dernier.
Suite à ce partenariat à 450 millions de dollars, Lucid fournira à Aston Martin le système de propulsion électrique qui équipe actuellement la Lucid Air Sapphire. Lucid fabriquera les moteurs électriques, la structure de la batterie et le système de recharge qui seront intégrés aux futurs modèles électriques d’Aston Martin.

Voici ce qu’il a déclaré à propos de James Bond :
Il n’est pas étonnant qu’Aston Martin ait choisi notre technologie Sapphire, et Lucid équipera certainement l’Aston Martin du futur. Par conséquent, un petit oiseau me dit que M. Bond sera peut-être propulsé par Lucid. Ne serait-ce pas cool ?
Il paraît clair à la lecture de cette citation que le PDG de Lucid prévoit que la voiture du prochain James Bond soit une Aston Martin électrique, et que celle-ci soit propulsée par des moteurs Lucid.
Cette prochaine voiture de James Bond pourrait donc être de loin la voiture la plus puissante de l’histoire de la franchise : si elle a les mêmes caractéristiques que la Lucid Air Sapphire, elle aurait une accélération de 0 à 100 km/h en 1,95 secondes, loin devant toutes les voitures précédentes.
Aston Martin envisage depuis longtemps de faire rouler James Bond en électrique
Une telle annonce n’est pas une première : en 2019, Aston Martin avait déjà annoncé que James Bond utiliserait le concept-car électrique Aston Martin RapidE. Malheureusement, cela n’avait pas été le cas, sans doute car la marque n’avait pas de plan concret pour produire des voitures électriques par la suite.
Les choses pourraient être différentes cette fois-ci : suite à ce partenariat avec Lucid, Aston Martin prévoit de lancer dès 2025 son premier modèle 100% électrique. Cela s’inscrit dans le cadre de son programme racing green, qui vise à rendre sa gamme plus écologique.
Maintenant que l’on en sait plus sur la voiture électrique du prochain James Bond, une inconnue persiste : qui la conduira ? Les noms de Tom Hardy, Henry Cavill, Aaron Taylor-Johnson et Barry Keoghan ont été évoqués, mais le mystère reste entier.

Après des mois d’attente, Tesla a enfin commencé à déployer la version V12 de son système FSD de conduite autonome. Il s’agit d’une mise à jour majeure, qui pourrait marquer une étape décisive dans la progression du FSD.
Elon Musk avait annoncé l’arrivée de cette version dès le mois de mai 2023. Elle était donc très attendue par les propriétaires de Tesla qui possèdent l’option autopilot, d’autant que Tesla avait retardé sa sortie à plusieurs reprise. C’est désormais chose faite : l’entreprise a commencé à installer la mise à jour sur les voitures de certains clients aux Etats-Unis. Il faudra encore patienter pour la voir arriver en France.
Tesla a supprimé 300 000 lignes de code dans la V12 du FSD
Or cette version V12 pourrait tout changer : en effet, il s’agit de la première version à offrir ce qu’Elon Musk appelle « réseaux de neurones de bout en bout » (end-to-end neural nets). Auparavant, seule la composante vision du FSD était gérée par des réseaux de neurones. La conduite de la voiture, quant à elle, était gérée par des lignes de code, comme pour tout programme informatique.
Avec cette nouvelle version, le FSD change de mode de fonctionnement : la conduite autonome de la voiture sera elle aussi gérée par des réseaux de neurones. D’après les notes qui accompagnent la V12, ce sont plus de 300 000 lignes de codes qui ont été supprimées, et sont à présent gérées totalement par de l’intelligence artificielle.
Elon Musk s’est montré enthousiaste sur les capacités de cette nouvelle version : d’après lui, elle serait « époustouflante ». Les propriétaires de Tesla fondent également de grands espoirs sur le FSD V12, car ils attendent depuis des années que leur système Autopilot sorte enfin de sa Bêta, et devienne pleinement fonctionnel en tant que système de conduite autonome de niveau 5.
La V12 pourrait être décisive pour l’avenir du FSD
Des utilisateurs qui disposent déjà de cette version ont posté des vidéos encourageantes sur les réseaux sociaux. Par exemple, sur cette vidéo Youtube, on peut voir une voiture Tesla éviter avec succès plusieurs camions de pompiers stationnés dans la rue, ainsi que plusieurs pompiers marchant sur la route (à 1:30).
Malheureusement, la version 12 du FSD est toujours qualifiée de version Bêta par Tesla. Il faudra donc attendre des tests approfondis pour savoir si le passage à 100% d’intelligence artificielle augmente réellement les capacités du système remplacer un conducteur humain.
Il faudra également attendre pour savoir si cette version ne s’accompagne pas de bugs ou de retours en arrière. Par le passé, il est souvent arrivé qu’une version ne corrige certains défauts de la précédente, mais introduise de nouveaux problèmes. Le responsable du supercalculateur Dojo de Tesla a d’ailleurs récemment quitté l’entreprise, faisant craindre que cela n’indique des problèmes à venir.
Si le FSD V12 ne s’avérait pas satisfaisant, les conséquences pourraient être fâcheuses pour Tesla : la grogne des utilisateurs du FSD est grandissante, car certains estiment qu’Elon Musk a fait des affirmations mensongères sur les capacités de son système de conduite autonome. Pour l’instant, le FSD n’est considéré légalement que comme un système d’assistance à la conduite de niveau 2, et ne permet pas à la voiture de disposer de « full self-driving », comme l’indique son nom.

Voici encore une bonne nouvelle pour Waymo, la filiale de Google considérée comme le leader mondial de la voiture autonome. La Zeekr CM2E, la voiture autonome qu’elle construira en partenariat avec le chinois Geely, vient de débuter ses essais en Chine.
Un prototype de cette voiture, qui sera utilisée comme un taxi sans conducteur, a été aperçu dans un parking en Chine. Waymo a de grandes ambitions pour ce modèle, qui avait été dévoilé au salon automobile de Guangzhou en 2022 sous la forme du concept-car Zeekr M-Vision. La CM2E doit sortir fin 2024, puis rejoindre la flotte de Waymo aux Etats-Unis.




La première voiture autonome réellement sans volant ?
La Zeekr CM2E viendra rejoindre les Jaguar E-Pace électriques qui constituent l’intégralité de la flotte actuelle de Waymo aux Etats-Unis. La Jaguar E-Pace avait démontré au monde entier les capacités impressionnantes du système de conduite autonome de Waymo, et avait permis à l’entreprise de proposer des courses en taxi autonomes dans quatre villes américaines : Phoenix, San Francisco, Austin et Los Angeles.

La Zeekr CM2E se distinguera de la Jaguar E-Pace de Waymo par un détail essentiel : elle ne devrait pas posséder de volant, si l’on en croit les rendus de l’intérieur de la Zeekr M-Vision, dont elle constitue la version de série. Elle pourrait donc être l’une des premières voitures dédiées au grand public à ne pas posséder de volant, et rentrer ainsi dans l’histoire.
Le prototype n’est pas encore équipé pour la conduite autonome
En observant le prototype aperçu en Chine hier, on constate cependant qu’un volant est bien présent. On remarque également qu’aucun capteur Lidar n’est installé, ce qui pourrait signifier que ce prototype est pour l’instant uniquement dédié aux essais de manoeuvrabilité, et qu’il sera équipé pour la conduite autonome plus tard.

De plus, l’intérieur du prototype diffère de celui du concept Zeekr M-Vision. Celui-ci disposait d’un espace central avec des sièges permettant aux passagers d’être assis face à face pendant que la voiture se conduit de façon autonome, comme s’ils étaient dans un salon ou une salle de réunion. Il faudra donc attendre pour savoir si Zeekr compte bien proposer cette configuration à Waymo.
La Zeekr CM2E sera basée sur la plateforme SEA-M de Geely, sur laquelle seront construits plusieurs modèles différents de voitures autonomes. Elle devrait disposer d’une tension de 800V, et d’un moteur électrique de 310 kW.
Espérons qu’une fois que ce prototype sera plus avancé, il tiendra les promesses que Waymo avait faites avec le concept Zeekr M-Vision, et constituera réellement une voiture 100% autonome, sans volant et sans conducteur.

La consommation des voitures électriques fait débat : génèrent-elles vraiment une énorme demande d’électricité, comme on l’entend souvent ? Les données réelles sont encore rares sur ce sujet, mais une étude vient de donner un élément de réponse : en 2023, les voitures électriques chinoises ont consommé autant d’électricité qu’un pays comme l’Irlande.
L’information a été révélée par BloombergNEF, la branche dédiée à l’énergie de l’agence de presse Bloomberg. Si l’on consulte les chiffres officiels de consommation électrique irlandaise, on apprend donc que les voitures électriques chinoises auraient consommé environ 35 TWh (terawatt-heure) en 2023.
Pourquoi cette consommation électrique n’est pas un gros problème
Le chiffre peut paraître énorme : voyons pourquoi il ne l’est pas tant, et pourquoi les voitures électriques n’ont pas eu d’impact majeur sur le réseau électrique chinois.
Notons tout d’abord que l’étude de BloombergNEF concerne toutes les voitures rechargeables, y compris les hybrides : la consommation des seules voitures 100% électriques est donc légèrement inférieure à ce chiffre.
Premièrement, le chiffre de 35 TWh consommés par les voitures électriques chinoises en 2023 n’est pas très élevé si on le compare à la production électrique totale du pays.
D’après l’administration chinoise de l’énergie, la Chine a consommé 9220 TWh en 2023. Les voitures n’ont donc consommé que 0,3% de ce total. Le chiffre paraît à présent dérisoire, mais il faut prendre en compte le fait que les voitures électriques ne représentent qu’une petite partie du parc automobile.

Le nombre total de voitures électriques en circulation en Chine n’est pas connu avec précison, mais on peut l’estimer autour de 20 millions, d’après les chiffres de ventes de voitures électriques de ces dernières années. Il s’en est vendu près de 10 millions rien qu’en 2023.
Quant au nombre total de voitures en circulation en Chine, il est estimé à 319 millions par Statista. On en déduit que les voitures électriques représentent 6% du parc automobile chinois actuel.
Que se passerait-il si 100% des voitures chinoises étaient électriques ? Dans ce cas, leur consommation totale monterait à 583 TWh, soit seulement 6% de la consommation totale du pays ! Mais cela équivaut tout de même à 1,34 fois la consommation d’un pays comme la France.
La Chine n’a pas connu de défaillances majeures de son réseau
On voit donc qu’il est tout à fait possible pour un réseau électrique d’encaisser une forte proportion de voitures électriques. Les chercheurs de BloombergNEF notent d’ailleurs que le réseau chinois n’a pas connu de perturbations majeures en 2023. « Les données en Chine montrent que l’électricité distribuée par les chargeurs publics est déjà à des niveaux significatifs, mais n’a pas conduit à des pannes généralisées du système électrique. », conclut l’étude.
Les mêmes conclusions ont été tirées en Californie, l’état américain dans lequel la proportion de voitures électriques est la plus élevée. D’après la commission énergétique de cet état, durant les heures de forte demande, les voitures électriques consomment au maximum 1% de l’électricité disponible.
Reconnaissons cependant que les voitures électriques peuvent tout de même mettre les réseaux à rude épreuve : en 2022, par exemple, le gouvernement californien avait demandé aux propriétaires de voitures électriques d’éviter de recharger leurs véhicules. Cette restriction était intervenue alors que l’état traversait une importante vague de chaleur, entraînant une forte consommation d’électricité due notamment aux climatiseurs.
Ceux qui seraient inquiets de la montée en puissance de l’électrique peuvent néanmoins se rassurer : l’exemple chinois nous montre que la production d’électricité d’un pays peut parfaitement s’adapter à une forte croissance de la consommation due aux voitures électriques.

Alors qu’une vague de froid polaire sévit en Europe du Nord et aux Etats-Unis, de nombreuses voitures se sont retrouvées en panne. Sur le terrain, le constat est sans appel : les voitures électriques résistent mieux au froid extrême que les voitures thermiques.
Cette conclusion peut paraître étonnante, tant les voitures électriques ont la réputation d’être peu fiables dans les conditions extrêmes. C’est pourtant ce que rapporte une compagnie norvégienne d’assistance, Viking. L’entreprise a porté assistance à plus de 34 000 voitures sur une période de 9 jours pendant la vague de froid, dans des températures allant jusqu’à -40°.
« Cela a été absolument extrême » , a déclaré Svein Setrom, responsable du réseau Viking. « Je n’ai jamais rien vécu de pareil et je travaille chez Viking depuis 30 ans. »
Les voitures électriques presque 2 fois moins en panne par temps froid
D’après Svein Setrom, parmi ces 34 000 voitures tombées en panne, seules 13% étaient des voitures électriques. Or, en Norvège, 23% des voitures en circulation sont électriques. Ce qui signifie que les voitures électriques sont tombées en panne quasiment deux fois moins souvent que leurs homologues thermiques.

La raison est relativement simple : par temps très froid, les voitures thermiques rencontrent des problèmes de démarrage. Il peut s’agir de problèmes de carburant ou de tuyaux gelés, mais cela peut également venir de la batterie 12V.
La plupart des voitures électriques sont également équipées de batteries 12V qui fournissent l’énergie nécessaire aux équipements du véhicule. Mais ces batteries 12V n’ont pas besoin d’alimenter un démarreur, qui consomme énormément d’énergie et est responsable de la plupart des pannes de batterie par temps froid.
Reconnaissons cependant que le parc automobile électrique est bien plus récent que celui des voitures thermiques : il est donc normal que des voitures plus anciennes rencontrent plus de problèmes. Mais cela ne suffit pas à expliquer un écart d’un facteur 2 entre électrique et thermique. En dehors des vagues de froid, les voitures électriques ont représenté 21% des appels pour assistance, ce qui suggère que les voitures thermiques rencontrent plus de difficultés lors d’épisodes de froid extrême.
Les voitures électriques sont confrontées à des problèmes d’autonomie et de recharge
Les voitures électriques rencontrent un autre problème par temps très froid, même si cela ne conduit pas à une immobilisation complète. Leur autonomie diminue largement, en raison d’une consommation augmentée, et du fait que la batterie consomme de l’énergie pour se maintenir à une température normale. Un utilisateur de Tesla a par exemple signalé que sa consommation était passée de 110 Wh/km à 220 Wh/km lors de la vague de froid.

Enfin, les voitures électriques peuvent également connaître des problèmes de recharge. Par exemple, de nombreuses Tesla se sont retrouvées bloquées cette semaine à une station de superchargeurs près de Chicago. Même si le problème n’a pas été clairement identifié, il semblerait qu’il s’agisse d’une panne des bornes de recharge, plutôt que des voitures elles-mêmes.
La voiture parfaite n’existe donc pas, mais si vous avez besoin de vous déplacer par froid extrême, mieux vaut privilégier une voiture électrique à une voiture thermique. Du moins si la distance à parcourir n’est pas trop grande.

Volkswagen est en tractations avec Blue Solutions, une filiale du groupe français Bolloré, pour signer un accord dans le domaine des batteries solides. Ces batteries sont peut-être l’avenir de la voiture électrique, grâce à une densité énergétique plus élevée et à des temps de recharge plus courts.
D’après un porte-parole de Blue Solutions interrogé par Reuters, Volkswagen et Blue Solutions pourraient finaliser un accord de développement dans les prochains mois. Cet accord conduirait la filiale de Bolloré à produire des batteries à l’état solide qui seraient intégrés dans les futures voitures électriques de Volkswagen.
Bolloré est une entreprise pionnière dans le domaine de la batterie solide. Elle s’était fait connaître en intégrant ce type de batterie à ses voitures Bluecar, qui avaient été utilisées dans le cadre du service d’autopartage Autolib’ à Paris, entre 2011 et 2018.

La Bluecar était très innovante pour l’époque, et l’une des premières au monde à être équipée d’une batterie solide. Mais elle souffrait d’un inconvénient majeur qui lui avait fait subir de nombreuses critiques : ses batteries devaient, pour fonctionner, être maintenues en permanence à une température comprise entre 60 et 80°. Cela impliquait de la maintenir branchée lorsqu’elle était à l’arrêt, ce qui a contribué à l’abandon du programme Autolib’.
Par ailleurs, Blue Solutions produit actuellement des batteries solides réservées à des bus électriques. Malheureusement, celles-ci souffrent d’un autre défaut : un temps de recharge de 4 heures environ.
Mais Bolloré compte bien éliminer les problèmes des batteries solides actuelles : le groupe a confirmé travailler sur une nouvelle batterie solide qui pourrait être rechargée en 20 minutes, sans le besoin d’être maintenue branchée en permancence. La construction d’une Gigafactory est prévue pour 2029.
Avant Bolloré, Volkswagen a déjà investi dans les batteries à l’état solide
Ce partenariat entre Volkswagen et Blue Solutions n’est pas le premier du genre. En effet, le géant allemand de l’automobile a déjà investi 300 millions de dollars dans QuantumScape, un autre leader mondiale de la batterie à l’état solide. L’objectif était d’intégrer des batteries QuantumScape dans des voitures Volkswagen dès 2025, mais il a été repoussé à plusieurs reprises. L’entreprise dispose bien d’un prototype fonctionnel, mais d’après son PDG, « il reste beaucoup de travail à accomplir » avant de l’industrialiser.

Interrogée par Reuters, Volkswagen a confirmé que son partenariat avec QuantumScape était toujours d’actualité, mais n’a pas souhaité faire de commentaires sur ses négociations avec Blue Solutions.
Espérons que ce partenariat entre Volkswagen et Bolloré conduira réellement à l’apparition de batteries solides fiables, et qui pourront cette fois être produites en grande quantité à un horizon relativement proche. Blue Solutions devra néanmoins trouver une solution aux mêmes problèmes que ceux que rencontre QuantumScape : passer d’un prototype à une batterie industrialisable peut nécessiter de longues années de développement.

La voiture électrique poursuit son inexorable ascension. Malgré l’inflation et une économie moins performante que précédemment, les ventes de voitures électriques en France ont battu un nouveau record en 2023. La part de marché de l’électrique continue de progresser fortement.
Les données pour l’année 2023 ont été compilées par l’Avere, l’association nationale pour le développement de la mobilité électrique. Sur l’année écoulée, les immatriculations de voitures électriques (4×4 inclus) s’élèvent à 328 512 véhicules, soit une augmentation de 49,5% par rapport à 2022. Ces chiffres ne concernent que les voitures 100% électriques : si l’on inclut les voitures hybrides, les immatriculations montent à 491 866 véhicules.
La voiture électrique prend une part de plus en plus importante dans le paysage automobile : sa part de marché s’élève à 22,8% sur 2023, contre 18,3% en 2022. L’augmentation est constante sur les dernières années, comme on peut le voir sur ce graphique :

Même si l’augmentation de la part de marché de l’électrique en France est une bonne nouvelle, de nombreux progrès restent à faire. La France est encore à la traîne par rapport à des pays comme la Norvège, qui atteint le chiffre impressionnant de 82% de part de marché, ou encore la Chine, avec plus de 24%.
Sans surprise, on constate une large domination de Tesla dans le top 5 des modèles les plus vendus en 2023, avec la présence de la Model Y et de la Model 3.
Top 5 des voitures électriques les plus immatriculées en 2023 :
- Tesla Model Y, avec 37 129 immatriculations
- Dacia Spring, avec 29 918 immatriculations
- Peugeot e-208, avec 26 347 immatriculations (dont 3 649 « utilitaires »)
- Tesla Model 3, avec 24 539 immatriculations
- Fiat 500e, avec 23 213 immatriculations

Les ventes de voitures électriques ont profité de l’installation de bornes de recharge
Dans les chiffres marquants de 2023, on constate aussi que le nombre de points de recharge électriques est en forte augmentation. Au 31 décembre 2023, il y avait 118 009 bornes ouvertes au public, soit une augmentation de 44% par rapport à 2022.
L’objectif de 100 000 points de recharge fixé par le gouvernement a donc été atteint haut la main, ce qui ne peut être que bénéfique pour l’adoption du véhicule électrique. On estime que le besoin total en bornes de recharge sera de 300 000 à 400 000 à l’horizon 2035, voire plus si la part de marché de l’électrique augmente à un rythme plus soutenu.
Les perspectives de ventes de voitures électrique en France restent bonnes pour 2024. Même si l’économie française se rapproche dangereusement d’une récession, le programme de leasing social mis en place par le gouvernement devrait faciliter l’accès à l’électrique pour les ménages les moins fortunés.
2024 pourrait cependant être une année de transition : de nombreuses voitures électriques à moins de 25 000 € doivent en effet sortir l’année suivante, en 2025. Il est donc possible que les acheteurs préfèrent patienter pour pouvoir s’offrir des modèles plus abordables, tels que la nouvelle Twingo électrique, la Renault R5 électrique, la Citroën e-C3, ou encore la Tesla Model 2.

Polestar vient de franchir une étape importante dans son développement. Le constructeur a officiellement débuté les livraisons de son SUV électrique Polestar 4 en Chine. Il ne s’agit que de son deuxième modèle produit en masse, après la Polestar 2.
La marque issue de la collaboration entre le suédois Volvo et le chinois Geely a organisé des cérémonies de livraison de la Polestar 4 dans 6 villes chinoises, d’après un post publié sur son compte Weibo. Les Polestar 4 seront livrées à partir d’aujourd’hui dans 43 boutiques réparties dans 21 villes à travers le pays.

La version chinoise de la Polestar 4 est fabriquée dans l’usine de Ningbo, dans la province du Zhejiang. La Polestar 4 arrivera également en Europe cette année : les voitures destinées à notre continent seront quant à elles fabriquées à Busan, en Corée du Sud, en partenariat avec Renault, qui possède une filiale sur place.
La Polestar 4 est basée sur la plateforme SEA (Scalable Electric Architecture) de Geely. La version de base est équipée d’une propulsion arrière et d’un moteur de 200 kW, et possède une autonomie de 600 kilomètres. La batterie possède une capacité de 102 kWh dans toutes les versions.
La Polestar 4 ne devrait pour l’instant pas être vendue en France, mais elle sera disponible dans les pays alentour : Allemagne, Belgique, Luxembourg, Suisse et Espagne. Les ventes débuteront d’ici quelques semaines dans ces pays, et les livraisons devraient débuter à l’été 2024.
Les prix de la Polestar 4 ont été revus à la baisse avant sa sortie
En Chine, la Polestar 4 était initialement vendue à partir de 349 800 Yuans, soit 44 800 €. Mais ce prix relativement élevé la plaçait bien au-dessus de sa concurrente la plus directe, la Tesla Model Y : celle-ci était vendue à partir de 261 900 Yuans (33 600 €).
Polestar a donc été contrainte de baisser les prix de la Polestar 4 le 16 novembre dernier : elle les a baissé de près de 15%, à 299 900 Yuans (38 500 €).

Le prix de la Polestar 4 en Europe n’a pas encore été officiellement dévoilé. D’après certaines sources, il pourrait se situer aux alentours de 65 000 €. Mais d’autres les estiment plutôt à 60 000 €, ce qui paraît plus raisonnable, surtout lorsqu’on le compare aux prix qui ont lieu en Chine. Pour comparaison, la Tesla Model Y est vendue à partir de 45 990 € en France, ce qui donne 40 990 € une fois le bonus écologique déduit.
Polestar joue gros avec ce nouveau modèle, ainsi qu’avec la Polestar 3, dont les livraisons devraient bientôt commencer. Ces deux nouvelles voitures auront la lourde responsabilité de relancer les ventes de la marque, qui a connu quelques difficultés avec son seul modèle vendu actuellement, la Polestar 2.
Malgré des débuts encourageants, cette berline électrique a connu une baisse importante de ses ventes ces derniers mois en raison d’un prix jugé trop élevé. Elle ne s’est vendu qu’à 54 600 exemplaires en 2023, pour un objectif initial de 80 000.

C’est une nouveauté qui a fait sensation au CES de Las Vegas. Hyundai vient de dévoiler le Mobion, un concept-car basé sur la Ioniq 5, qui peut faire tourner ses roues à 90 degrés, et donc rouler en crabe.
Avec ce système nommé E-corner, chaque roue est équipée de son propre moteur électrique et d’une direction indépendante, ce qui permet à la voiture de rouler dans n’importe quelle direction. Cela s’avérera particulièrement utile pour se garer. Cette Ioniq 5 améliorée peut aussi faire demi-tour sur place, et réaliser des manœuvres impressionnantes, qu’aucune voiture ne peut reproduire actuellement.
L’utilité d’un tel véhicule fait peu de doute dans les villes européennes, avec leurs rues étroites : cela permettra de gagner un temps précieux pour se garer, voire d’atteindre des endroits inaccessibles pour une voiture classique. Cependant, le système a aussi des inconvénients : le fait que chaque roue soit équipée d’une direction indépendante augmentera le poids de la voiture, mais aussi son prix et sa consommation.
Hyundai n’a pas précisé si elle comptait industrialiser cette nouvelle technologie et la proposer sur les Ioniq 5 de série, mais il est probable que ce soit le cas rapidement, tant le système E-corner a suscité l’enthousiasme au salon de l’électronique de Las Vegas.
En plus de rouler en crabe, la Ioniq 5 innove sur d’autres points
La Ioniq 5 n’est pourtant pas le premier véhicule à être équipée de 4 roues directrices : de nombreux 4×4 en sont capables depuis longtemps, et notamment le dernier en date, le Tesla Cybertruck. Cependant, c’est la première fois qu’une voiture dédiée au grand public pourra se déplacer en crabe.
Pouvoir faire tourner ses roues à 90 degrés n’est pas la seule innovation apportée par ce prototype. Le Mobion peut également projeter des flèches lumineuses au sol, ce qui lui permet d’avertir les véhicules alentour qu’il va se déplacer en crabe ou tourner sur place.

Cette Ioniq 5 futuriste peut aussi projeter un passage piéton lumineux au sol, pour indiquer aux piétons qu’elle les laisse passer. Il faudra cependant que les autres voitures acceptent de respecter ce passage clouté improvisé ! Elle pourra néanmoins alerter ces dernières que des piétons ou des obstacles sont masqués, grâce à un écran à LED situé sur la carrosserie.
Saluons ces initiatives prises par Hyundai en matière d’innovation, et espérons que ces nouvelles technologies pourront bientôt avoir une place sur nos routes.

C’est une nouvelle étape dans le développement de Waymo : la filiale de Google dédiée à la conduite autonome va permettre à ses voitures de rouler sur l’autoroute, sans conducteur au volant.
L’entreprise l’a annoncé sur son site officiel : elle va permettre à ses voitures de rouler sans conducteur sur les autoroutes des environs de Phoenix, en Arizona. Ces courses en taxi autonome seront d’abord réservées aux employés de Waymo, puis ouvertes au grand public si les essais sont concluants.
Waymo affirme avoir déjà une expérience équivalente à plus d’un million de miles sur autoroute, soit 1,8 millions de kilomètres. Elle a acquis cette expérience en faisant rouler sur autoroute des voitures, mais aussi des camions autonomes. Cependant, jusqu’à maintenant, ces véhicules avaient toujours un conducteur de sécurité prêt à reprendre le volant en cas de problème. Ce conducteur est donc maintenant supprimé.
Il n’est pas étonnant que Waymo ait choisi la ville de Phoenix pour lancer cet essai : la ville est réputée pour ses conditions de conduite relativement simples, ce qui permet de diminuer les risques. De plus, c’est à Phoenix que Waymo avait lancé ses premières courses en taxis autonomes ouvertes au grand public. La filiale de Google propose maintenant des courses sans conducteur dans trois autres villes : San Francisco (voir notre test), Los Angeles et Austin. Depuis peu, les clients d’Uber peuvent également commander des courses en voiture Waymo directement depuis l’application Uber.
Les trajets sur autoroute vont améliorer l’expérience Waymo
Waymo avait justement été critiquée par le passé car ses taxis autonomes évitaient systématiquement les autoroutes, ce qui rallongeait considérablement les temps de trajet. Ce n’était pas le cas de son principal concurrent, Tesla. Les voitures Tesla peuvent déjà prendre l’autoroute en mode autonome, grâce au système FSD. Cependant, le FSD n’étant considéré que comme une aide à la conduite, un conducteur doit être prêt à reprendre le volant à tout instant.

Maintenant que les voitures Waymo peuvent prendre l’autoroute, l’entreprise annonce que les temps de trajet pourront être réduits jusqu’à 50%. C’est notamment le cas sur les itinéraires au départ de l’aéroport de Phoenix, qui représente une part importante des courses. Cela ne prendra plus que 25 minutes pour rejoindre le centre-ville depuis l’aéroport, contre 50 auparavant.
Avec ce nouveau développement, Waymo conforte un peu plus son avance dans le domaine de la voiture autonome. L’entreprise est largement considérée comme le leader mondial, notamment depuis que son rival Cruise a été banni des rues de San Francisco, suite à un accident.