Ce n’est plus un secret : Ford prépare une nouvelle gamme de voitures électriques bon marché. Dans une interview, le dirigeant de la division électrique du constructeur a donné de nouveaux détails, qui laissent penser que la date de sortie de la Ford Fiesta électrique est située fin 2026.

Depuis plusieurs mois, Ford rassemble une équipe d’ingénieurs venant de plusieurs constructeurs concurrents, baptisée skunkworks team en raison de son caractère « secret ». L’équipe comprendrait aujourd’hui plus de 300 personnes venues de Rivian, Tesla, Apple, et même un expert en aérodynamique venu de la formule 1.

La mission que Ford a confiée à cette équipe est simple : développer une nouvelle plate-forme électrique bon marché, qui sera capable de rivaliser avec les voitures chinoises d’entrée de gamme, notamment.

Dans une interview accordée au magazine anglais Autocar, Marin Gjaja, le directeur de la gamme électrique de Ford a livré de nouveaux commentaires sur le travail de cette équipe.

« Nous passons beaucoup de temps au niveau de l’entreprise à parler du fait que les prix doivent être abordables », a-t-il expliqué.

« Si vous regardez notre gamme à l’échelle mondiale, à ce stade, nous n’avons pas vraiment grand-chose de bon marché. L’essentiel pour nous est d’être abordables, différenciés et rentables. Pendant trop longtemps, dans le segment d’entrée de gamme, nous sommes soit restés à l’équilibre, soit nous avons perdu de l’argent. »

Une Ford Fiesta électrique dès fin 2026 ?

Marin Gjaja a déclaré que la première voiture de cette nouvelle gamme électrique abordable serait lancée fin 2026 ou début 2027, d’abord aux Etats-Unis.

Pour l’instant, la gamme électrique de Ford est composée de modèles assez onéreux : la Ford Mustang Mach-e, le pickup F150 Lightning, et les SUV Ford Capri et Ford Explorer.

Marin Gjaja n’a pas évoqué directement la sortie d’une Ford Fiesta électrique, mais a confirmé que cette nouvelle plateforme serait utilisée pour produire plusieurs véhicules différents, notamment une nouvelle version de la Puma électrique.

Étant donné que la Puma est simplement une version rallongée de la Fiesta, il est donc fort probable que Ford prépare la sortie d’une Fiesta électrique fin 2026 ou début 2027. Une Ford Focus électrique pourrait également être en préparation.

Marin Gjaja n’a pas précisé quel serait le prix d’une éventuelle Ford Fiesta électrique, mais a sous-entendu que celui-ci serait compétitif par rapport aux voitures chinoises d’entrée de gamme :

« La question est : comment être compétitif dans ce segment, surtout si vous disposez d’un site de fabrication à très bas coût comme la Chine, qui produit des véhicules abordables ? », s’est-il interrogé.

Cette nouvelle Ford Fiesta sera-t-elle vraiment abordable ?

Rendre la Ford Fiesta électrique compétitive impliquerait de la proposer à un prix inférieur à celui des voitures chinoises les moins chères proposées en France. Comme par exemple la BYD Dolphin, qui est vendue à partir de 28990 €.

La Ford Fiesta électrique pourrait donc être encore moins chère : si elle était proposée aux alentours de 25000 €, elle pourrait même rivaliser avec de nombreux futurs modèles d’entrée de gamme, comme la Renault Twingo électrique, la Citroën ë-C3, ou la Tesla Model 2.

Ford envisage d’ailleurs de copier la stratégie de Tesla pour proposer des prix aussi bas : l’équipe skunkworks est en effet dirigée par Alan Clarke, un ancien de l’entreprise d’Elon Musk, qui est reconnu pour avoir rendu rentable le processus de construction des voitures Tesla.

Ford aura cependant fort à faire pour envahir le marché européen de Fiesta électriques : la marque réalise actuellement plus de 98% de ses bénéfices aux Etats-Unis. Elle n’a pas rencontré le succès escompté avec ses quelques modèles électriques actuels, dont la Ford Mustang Mach-e et le pickup Ford F150 Lightning.

Après le succès retentissant de la Xiaomi SU7, le spécialiste chinois du smartphone veut déjà construire une deuxième usine pour produire sa voiture électrique. Il vient pour cela d’acquérir un immense terrain attenant à l’usine existante.

Ce 25 juillet, Xiaomi a en effet déboursé l’équivalent de 107 millions d’euros pour acheter un terrain de 530 000 m2 dans le sud-est de Pékin. Pour respecter la loi chinoise, il s’agit en fait d’un bail de 50 ans renouvelable, tous les terrains appartenant à l’état.

Le groupe va, selon toute vraisemblance, y construire la phase 2 de l’usine où il produit ses voitures électriques Xiaomi SU7. Il avait dès le départ annoncé ses intentions de diviser la montée en cadence en deux phases.

Xiaomi veut doubler la production de la SU7

Cette nouvelle usine permettra d’augmenter la production de 150 000 voitures par an, pour atteindre une capacité de production totale de 300 000 Xiaomi SU7 par an.

Il n’en faudra pas moins pour faire face au succès phénoménal de la première voiture électrique du fabricant de smartphones. Dès son annonce, la SU7 avait fait un véritable buzz médiatique : elle avait reçu 50 000 commandes en 27 minutes.

Les automobilistes avaient ensuite continué à l’acheter en masse, rassurés par le fait que Xiaomi s’était montré à la hauteur de l’enjeu. Le groupe avait en effet réussi la prouesse de dépasser les 10 000 livraisons par mois début juillet.

Lei Jun, le PDG de Xiaomi, vient même de confirmer aujourd’hui sur Weibo que le groupe allait atteindre les 100 000 voitures produites dès novembre, soit avec 2 mois d’avance par rapport aux objectifs. Cela va permettre d’atteindre les 120 000 exemplaires avant fin 2024.

Malgré cette production impressionnante, les acheteurs de la Xiaomi SU7 doivent toujours patienter environ 30 semaines pour recevoir leur voiture. C’est pourquoi Xiaomi semble accélérer ses projets de construction d’une nouvelle usine.

La marque a des ambitions colossales

Xiaomi s’attend également à avoir 220 points de vente, 135 centres d’entretien et 53 centres de livraison dans 59 villes chinoises d’ici la fin de l’année.

Il faudra bien cela pour répondre au succès de la voiture, d’autant que la marque vient d’en dévoiler une version hypercar, dénommée Xiaomi SU7 ultra.

Cette concurrente de la Tesla Model S Plaid disposera d’une puissance à peine croyable de 1548 chevaux. Elle pourra accélérer de 0 à 100 km/h en 1,97 secondes, ce qui en fait la voiture 4-portes de série la plus rapide du monde.

Et Xiaomi ne compte pas s’arrêter à la SU7 : la marque prépare déjà un SUV électrique qui viendra concurrencer la Model Y, best-seller de Tesla. De quoi construire une troisième usine ?

À Wuhan, en Chine, les chauffeurs de taxi ont lancé un mouvement sur les réseaux sociaux pour dénoncer le développement des taxis autonomes Apollo Go de Baidu. Ils craignent de perdre leurs emplois, alors que de plus en plus de clients se tournent vers les robotaxis.

En 2022, la ville de Wuhan à autorisé Baidu à opérer des taxis sans conducteur dans le centre ville. Depuis, ce sont des centaines de ces véhicules qui ont envahi les routes. Il y en aurait plus de 1000 d’après les chauffeurs de taxi, même si Apollo Go affirme qu’il n’y en a que 400.

Ces robotaxis transportent des passagers lors de courses payantes. Si un conducteur de sécurité était souvent présent par le passé, c’est de moins en moins le cas, et plus de 70% des véhicules Apollo Go circulent à présent sans personne au volant.

D’après les chauffeurs de taxi, ces voitures autonomes présentent deux problèmes. Tout d’abord, les courses seraient moins chères que les courses en VTC classique.

Le prix des taxis autonomes Apollo Go est inférieur à celui d’une course standard

Comme le révèle China News Weekly, une course en VTC coûte entre 18 et 30 yuans (entre 2,50 et 4€), mais le prix d’une course en Apollo Go peut être extrêmement bas : pas plus de 4 yuans (50 centimes d’euros) pour les plus courts trajets.

Bien entendu, ces prix très bas attirent les clients : un robotaxi Apollo Go recevrait plus de 20 demandes de courses par jour, alors qu’un taxi standard ne serait qu’à 13 courses par jour en moyenne. Des habitants de Wuhan n’hésitent plus à envoyer leurs enfants à l’école en robotaxi, car cela est moins cher que de prendre un taxi traditionnel.

De plus, les courses en taxi autonome Apollo Go représentent une part de marché de plus en plus importante. Même s’ils ne constituent aujourd’hui qu’environ 1% de la flotte des taxis, cela serait suffisant, d’après les chauffeurs, pour faire diminuer leur activité.

Les chauffeurs de taxis bientôt au chômage ?

D’après un opérateur de VTC, 4 chauffeurs auraient déjà démissionné faute d’activité, sur un effectif de 159. Il faut dire que le développement des taxis autonomes de Baidu arrive au mauvais moment : la Chine connaît actuellement un ralentissement économique, et de nombreux chômeurs se sont récemment tournés vers le VTC pour retrouver un emploi, ce qui crée des surcapacités.

Les voitures autonomes Apollo Go subissent également des critiques de la part des habitants de Wuhan : ils seraient dangereux et conduiraient trop lentement, et de façon indécise.

Une vidéo montrant un piéton gisant au sol après avoir été percuté par un Apollo Go a notamment fait le tour des réseaux sociaux. D’après Baidu, la collision serait « légère », et aurait été causée par le piéton qui a traversé au mauvais moment.

Cette grogne anti-voiture autonome se répandra-t-elle dans le reste du monde ? À l’instar de la Chine, de nombreux chauffeurs du monde entier pourraient se retrouver sans emploi dans les années à venir. C’est notamment cas aux Etats-Unis, où Waymo, une filiale de Google, opère avec succès des robotaxis dans 4 grandes villes.

Mais il subsiste une différence de taille avec la Chine : le prix des courses en taxi autonome Waymo est encore légèrement supérieur à celui d’une course classique en Uber. D’après nos estimations, Waymo est environ 20 à 50% plus cher qu’un Uber, et le service est loin d’être rentable.

Baidu, au contraire, pourrait atteindre la rentabilité rapidement : d’après l’entreprise, une voiture Apollo Go ne coûterait que 200 000 yuans à produire (25 000 €), soit à peine plus qu’un taxi standard.

Après des années de montée en production plus lente que prévu, Elon Musk pourrait finalement abandonner les cellules 4680 de Tesla d’ici fin 2024. La batterie ne tiendrait pas ses promesses, notamment en termes de coût.

D’après le site The Information, Elon Musk aurait fixé une deadline aux équipes de Tesla : il faut trouver une solution aux problèmes de la batterie 4680 d’ici à la fin de l’année.

Deux personnes interviewées par le site ont même révélé que la montée en production de la batterie pourrait tout simplement être annulée faute de progrès.

La batterie 4680 devait permettre des gains impressionnants

Tesla avait annoncé la cellule 4680 il y a déjà près de 4 ans, en septembre 2020, lors d’un événement dédié aux batteries (« battery day »). L’entreprise promettait des améliorations révolutionnaires : une capacité de stockage multipliée par 5 et une puissance multipliée par 6 par rapport aux cellules utilisées précédemment.

La cellule 4680 doit son nom à ses dimensions : beaucoup plus grosse que les cellules classiques, elle fait 46 mm de large et 80 mm de hauteur. Il s’agit de la première cellule entièrement produite par Tesla : précédemment, les cellules étaient produites par des entreprises spécialisées dans les batteires, au premier rang desquelles figurent BYD et Panasonic.

La 4680 devait équiper de plus en plus de voitures Tesla. Même si le constructeur a fini par atteindre une production annuelle de l’ordre du gigawatt-heure, les objectifs sont loin d’être atteints. La batterie n’équipe pour l’instant que le Cybertruck, un pick-up électrique très haut de gamme, et les quelques camions électriques Tesla Semi qui ont été construits.

Tesla rencontre des problèmes importants avec la cellule 4680

D’après The Information, le problème viendrait de la fabrication de la cathode. Tesla avait racheté à Maxwell technology un procédé de revêtement à sec de la cathode, qui promettait d’être bien moins coûteux que le processus traditionnel. Cette innovation devait représenter à elle seule la plupart des gains de performances de la batterie 4680.

Et ce n’est pas tout : la 4680 rencontrerait également des failles structurelles. Certaines cellules se seraient partiellement décomposées, un problème inacceptable lorsqu’elles sont intégrées à une batterie de voiture électrique.

Si Tesla ne veut pas perdre les milliards de dollars qu’elle a investis dans les batteries 4680, elle devra redresser la barre rapidement, sous peine de compromettre l’existence même de la gigafactory Texas, à Austin. En effet, une grande partie de cette usine est dédiée à la production de la cellule.

Pendant ce temps, les concurrents prennent de l’avance : BYD et CATL seraient sur le point de dévoiler des batteries capable de se recharger de 10 à 80% en moins de 10 minutes. Une performance dont Tesla est encore bien loin avec sa cellule 4680 : le Cybertruck met plus de 40 minutes pour effectuer la même recharge.

Le tout premier van électrique du coréen Kia, le PV5, est entré en phase de tests : un prototype a été aperçu en Allemagne. Il s’agit du premier modèle de la gamme d’utilitaires PBV de Kia (Platform Beyond Vehicle), qui pourrait révolutionner les utilitaires électriques.

Le prototype du PV5 a été photographié par le site Carscoops, revêtu d’un camouflage. Kia n’a pas choisi l’Allemagne au hasard : en effet, le PV5 était accompagné d’un van Volkswagen ID. Buzz, qui sera son concurrent le plus direct. Le but est sans doute de comparer les deux véhicules et d’améliorer le van Kia en conséquence. Un Hyundai Staria, un van légèrement plus grand, était également présent lors de ces tests.

Le van PV5 est un véhicule clé pour Kia. Avec ses lignes futuristes, il préfigure la gamme Kia PBV, que le coréen avait dévoilée au salon électronique CES de Las Vegas en janvier 2024.

Le premier d’une série d’utilitaires électriques Kia

Cette gamme comprend 3 véhicules : le petit utilitaire urbain PV1, le van PV5, et le PV7, une camionnette de livraison de plus grande taille. Ces véhicules partageront pour la première fois la même plateforme électrique, et ont l’ambition de répondre à tous les besoins possibles en termes de mobilité urbaine. Et bien sûr, de permettre des économies d’échelle grâce à cette plateforme commune.

D’apèrs Kia, on pourra les utiliser comme pop-up stores, pour effectuer des livraisons, mais aussi comme véhicules accessibles aux handicapés, ou tout simplement comme VTC pour transporter des passagers. Ils seront équipés des logiciels les plus avancés de Kia.

Pour répondre à ces différentes utilisations, le Kia PV5 sera disponible en 5 versions :

  • passagers,
  • van de transport standard,
  • van de transport « high roof », avec un volume supérieur,
  • pickup, qui permettra de transporter des objets encombrants,
  • Robotaxi, avec une conduite entièrement autonome.

C’est cette dernière version qui s’annonce la plus avant-gardiste : si Kia tient ses promesses, le PV5 permettra alors de réaliser des livraisons entièrement automatisées, ce qui serait une première mondiale.

Cependant, la marque ne dispose pas à l’heure actuelle d’un système de conduite autonome de niveau 5, qui permet à un véhicule de se passer de conducteur. Elle devra donc peut-être se tourner vers l’un de ses concurrents, plus avancés dans le domaine de la voiture autonome.

Kia a déjà précisé la date de sortie de son van PV5 : ce sera courant 2025, d’abord en Corée, puis en Europe quelques mois plus tard comme il est de coutume avec la marque.

Il sera produit dans une usine construite spécialement pour la gamme PBV, à Hwaseong, en Corée. Les objectifs sont ambitieux : Kia veut en produire 150 000 exemplaires par an, puis monter à 300 000 par an à l’horizon 2030.

Le Kia PV5 est très similaire à son concurrent principal

Le PV5 devra néanmoins rivaliser avec un concurrent de taille : le Volkswagen ID.Buzz. Ce van électrique a l’avantage d’être déjà disponible à la vente. Il présente des dimensions et des versions similaires à celles du PV5, mais ne comporte toutefois pas de version robotaxi. Le design du PV5 semble même avoir été inspiré de son concurrent allemand.

Volkswagen a prévu de doubler la production de l’ID. Buzz, en vue de son lancement aux Etats-Unis. La marque allemande vise 100 000 exemplaires produits par an : Kia devra donc faire vite si elle veut récupérer des parts de marché dans le domaine essentiel des utilitaires électriques.

Le constructeur chinois BYD a lancé aujourd’hui la version 2025 de sa compacte électrique Dolphin. Avec une meilleure autonomie pour le même prix qu’auparavant, elle vient remplacer la version « Glory », qui était sortie il y a seulement 6 mois.

La date du lancement n’a pas été choisie par hasard : elle coïncide avec la sortie de la 700 000ème Dolphin des usines de BYD. Le modèle, qui était initialement sorti en 2021, est l’un des best-sellers de la marque, grâce à son prix accessible et à son format très adapté aux environnements urbains.

Cette version 2025 de la Dolphin n’est pas un restylage à proprement parler : en effet, le design et les dimensions extérieures ne changent pas. C’est donc sous le capot (ou plutôt sous le plancher) qu’il faudra chercher les différences les plus importantes.

Des autonomies en forte hausse

La nouvelle Dolphin n’est pour l’instant sortie qu’en Chine, et sera disponible en 4 variantes, comme précédemment. Les prix n’ont pas changé :

  • 99 800 yuans (12 700 €) pour la version Vitality, la plus accessible,
  • puis 112 800 yuans (14 400 €) et 119 800 yuans (15 300 €) pour les versions intermédiaires (Free et Fashion)
  • 129 800 yuans (16 500 €) pour la version Knight, la plus haut de gamme.

Par contre, les nouvelles autonomies sont bien meilleures : la version de base possède 420 km d’autonomie contre 302 km précédemment, soit une augmentation de près de 40 % !

Les deux versions intermédiaires restent à 420 km, et la version haut de gamme monte à 520 km, contre 401 km précédemment.

De plus, la puissance de la version Knight augmente, et passe d’un moteur de 130 kW à une version de 150 kW.

L’amélioration est donc impressionnantes pour des prix identiques, ce qui reflète les progrès fulgurants de BYD dans la production de batteries. La Dolphin 2025 est d’ailleurs toujours équipée de batteries Blade, le fer de lance de la marque, avec une technologie LFP (Lithium Fer Phosphate).

Avec cette version 2025 de la Dolphin, BYD espère relancer les ventes. Elles étaient au plus haut en 2023, avec plus de 30 000 exemplaires vendus chaque mois. Mais en 2024, elles ont connu une baisse significative : il ne s’en est vendu que 10 860 au mois de juin. Difficile d’attribuer cette baisse à l’attente d’une nouvelle version, car BYD n’avait pas annoncé son arrivée.

Quand la BYD Dolphin 2025 sortira-t-elle en France ?

BYD n’a pas encore précisé quand la Dolphin 2025 serait disponible en France. La marque, qui est récemment devenue le premier constructeur de voitures électriques au monde devant Tesla, attend sans doute d’en savoir plus sur l’augmentation des droits de douane pour importer des véhicules en Europe.

La commission européenne vient en effet d’annoncer une surtaxe pour les constructeurs important des véhicules électriques sur notre continent. Pour BYD, cette surtaxe s’élève à 17% : il n’est donc pas sûr que la Dolphin 2025 pourra être proposée au même prix que la version précédente.

La BYD Dolphin est actuellement vendue en France à partir de 28 990 € hors bonus.

L’action de la startup californienne Lucid Motors retrouve des couleurs en bourse. Le constructeur vient de battre un record de livraisons : celles-ci sont en hausse de 70% au deuxième trimestre par rapport à l’année dernière.

Le fabriquant de la Lucid Air, l’une des voitures électriques de série les plus chères disponibles sur le marché, a livré 2394 voitures au deuxième trimestre. La production, quant à elle, s’élève à 2110 véhicules.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, l’action Lucid (NASDAQ : LCID) était en hausse de 3,4% sur la journée et de plus de 16% sur 5 jours. Elle est cependant toujours largement perdante sur l’année : la baisse depuis début 2024 est supérieure à 60%.

La baisse des prix de la Lucid Air semble fonctionner

Ces livraisons en forte hausse s’expliquent par une raison simple : Lucid a largement baissé les prix de sa berline de luxe. Alors que la Lucid Air coûtait plus de 100 000 $ à son lancement, il est maintenant possible d’en acquérir une pour seulement 69 000 $.

Ce prix séduit de plus en plus d’acheteurs, d’autant que la voiture semble être à la hauteur de ses ambitions. Marques Brownlee, un youtubeur très influent dans le domaine de la voiture électrique, a par exemple déclaré que sa version Air Sapphire (certe plus onéreuse) était la meilleure berline haute performances jamais produite.

Une faillite de Lucid est-elle toujours à craindre ?

Lucid est pour l’instant un gouffre financier : elle a déjà englouti des milliards de dollars dans le développement et la montée en production de la Lucid Air. Heureusement, elle est soutenue par l’Arabie Saoudite, un investisseur aux capacités financières quasi-illimitées. Le pays a déjà dû renflouer plusieurs fois la startup, qui réalise des pertes sur chacune des voitures qu’elle produit.

De nombreux observateurs craignaient une faillite, comme cela est arrivé à plusieurs startups concurentes, notamment l’américaine Fisker. Mais ces bons chiffres de livraisons relancent les espoirs des investisseurs, comme le montre la montée du cours de bourse.

Lucid vise pour l’instant une production de 9000 voitures sur l’année 2024. Pour atteindre cet objectif, elle devra continuer à augmenter les cadences : elle a produit 3837 véhicules au premier semestre, il lui en reste donc 5163 à produire.

Heureusement, elle ne compte pas que sur la Lucid Air : son nouveau SUV électrique de luxe Lucid Gravity sortira fin 2024. Il sera peut-être le véhicule qui mettra définitivement l’entreprise sur le chemin de la rentabilité.

Lucid Motors dévoilera ses résultats trimestriels le 5 août prochain.

La marque chinoise Xpeng a officiellement lancé aujourd’hui la Mona M03, une voiture électrique qui est le premier modèle d’une nouvelle gamme. Pour seulement 25000 € (200 000 yuans), cette voiture est équipée d’un système de conduite autonome qui veut rivaliser avec le FSD de Tesla.

Xpeng avait déjà annoncé l’arrivée de la Mona M03 et de la gamme Mona en juin dernier. Mais le constructeur a mis en ligne aujourd’hui sur sa page Weibo une vidéo du lancement officiel, dans lequel il dévoile de nouveaux détails sur les équipements et les performances de la voiture.

La Mona M03 sera disponible en deux versions, d’une autonomie de 515 et 620 km. Elles seront équipées d’un seul moteur électrique chacune, et il sera possible de choisir entre des puissances de 140 kW ou 160 kW. Le prix de la version avec la plus grosse batterie n’a pas encore été précisé.

Le design de la Mona M03 est plutôt réussi dans l’ensemble, mais il reprend de façon évidente certains éléments de ses concurrentes. On reconnaît notamment une carrosserie similaire à celle de la Tesla Model 3, et des phares avant quasi identiques à ceux des Polestar. La M03 possède un coefficient de traînée (Cx) de 0.194, ce qui en fait la berline la plus aérodynamique au monde, d’après Xpeng.

La Mona M03 peut-elle concurrencer Tesla et son FSD ?

On a également appris lors de ce live ce que signifiait l’acronyme Mona : « Made of New AI » (artificial intelligence). Avec cette gamme de voitures, Xpeng entend donc se lancer à pleine vitesse dans la course à la voiture autonome, et rentrer en concurrence avec les leaders actuels, Tesla et Waymo.

La Mona M03 sera en effet équipée du système de conduite autonome XNGP de Xpeng. Ce système est très semblable au FSD de Tesla : il ne s’agit pour l’instant que d’une assistance à la conduite, et non d’un système autonome de niveau 5, qui permet l’absence de conducteur.

Le système XNGP est pour l’instant disponible dans 52 villes chinoises, et sera bientôt étendu à un total de 200 villes, puis au monde entier. ll est considéré comme le leader en Chine.

Pour l’instant, sa performance est cependant plus limitée que celle de ses concurrents. Pour l’activer, le conducteur doit d’abord effectuer une fois un trajet en conduisant manuellement, puis ce trajet spécifique devient ensuite disponible en conduite autonome.

La Mona M03 est lancée en partenariat avec Didi, le géant chinois du transport VTC, équivalent d’Uber dans le pays. Didi s’est associé au marketing et recevra une partie des bénéfices réalisés sur la vente de la voiture. Mais surtout, il compte profiter de son partenariat avec XPeng pour proposer à l’avenir des trajets en voiture autonome, comme le fait Waymo aux Etats-Unis.

Ce nouveau pari d’Xpeng dans la voiture électrique pourrait être crucial pour son avenir : le constructeur peine en effet à faire décoller ses ventes, et espère que la Mona M03 pourra séduire les jeunes conducteurs férus de nouvelles technologies. La concurrence est rude en Chine pour conquérir des parts de marché, et les marques qui ne parviendraient pas à se démarquer rapidement pourraient ne pas survivre, face à des géants comme BYD et Xiaomi notamment.

Au mois de juin, Xiaomi a dépassé la barre des 10000 voitures électriques SU7 livrées. Le constructeur chinois est donc en bonne position pour atteindre son objectif de livraisons sur l’année 2024.

Xiaomi avait déjà livré 7058 exemplaires en avril, puis avait augménté les livraisons à 8630 SU7 en mai.

Lei Jun, le PDG de la marque, a annoncé sur X (ex-twitter), cet excellent chiffre de livraisons pour juin : « Nous sommes ravis de voir plus de 10 000 unités de Xiaomi SU7 livrées en juin ! Nous sommes convaincus que les livraisons en juillet dépasseront également les 10 000. », a-t-il écrit.

Depuis la sortie de la SU7, en mars dernier, Xiaomi s’était fixé un objectif ambitieux : livrer entre 100 000 et 120 000 exemplaires d’ici la fin de l’année 2024. Ces chiffres de livraisons pour juin prouvent que la marque a relevé le défi de la production de masse, et est bien placée pour atteindre cet objectif annuel.

Xiaomi offre des compensations en cas de retards de livraisons sur la SU7

Comme preuve de son engagement à tenir des délais courts, Xiaomi offre même des cadeaux à tous les clients de la SU7 qui attendront leur voiture plus de 3 mois. Elle leur fournira en guise d’excuses des sièges en cuir Nappa, d’une valeur de 8000 yuans (1025 €), ainsi qu’un abonnement à vie au système de conduite autonome Xiaomi.

Mais l’offre n’est pas très risquée pour Xiaomi : depuis le début de la production de la SU7, la marque a tenu des cadences impressionnantes. Elle a en effet produit les 10000 premiers exemplaires en à peine plus d’un mois. Elle a ensuite augmenté l’efficacité de ses usines en mai, en doublant les équipes affectées à la production.

Le fabricant chinois de smartphones semble donc clairement avoir réussi son pari dans la voiture électrique : la Xiaomi SU7 a reçu un accueil très favorable de la part de la presse et des clients, et continue de rencontrer une demande importante.

Voilà qui va donner des regrets à un certain Apple, qui avait longuement hésité à lancer une voiture électrique baptisée Apple Car. La firme de Cupertino s’était finalement ravisée après avoir investi des milliards de dollars, n’étant pas certaine de pouvoir dégager des marges suffisantes sur ses voitures.

La Xiaomi SU7 est proposée à un prix de 215 900 yuans dans sa version de base, soit 27 700 €.