
La version 12 du système de conduite autonome FSD de Tesla avait jusqu’ici bonne presse. Depuis qu’elle est sortie en janvier dernier, les avis des utilisateurs étaient plutôt positifs. Mais un problème important semble apparaître : les Tesla roulant sous FSD 12 ont une fâcheuse tendance à… percuter des trottoirs.
De nombreux posts de conducteurs de Tesla mécontents sont récemment apparus sur les réseaux sociaux. Tous soulignent le même problème : depuis que cette nouvelle version du FSD est sortie, les voitures n’évitent plus les trottoirs aussi bien qu’avant. Des photos de roues de Tesla endommagées circulent largement sur X et Reddit, notamment.
Un utilisateur a par exemple publié sur reddit une vidéo de sa Tesla montant sur un trottoir, alors qu’elle était sous pilote automatique FSD. Il y a joint une photo des dégâts infligés par ledit trottoir à son enjoliveur.
Un autre internaute a taggé Elon Musk dans un post sur X, et s’est plaint que Tesla refusait de lui rembourser les 870 $ que lui avaient coûtés un incident similaire. Selon lui, la responsabilité de la marque est engagée puisque la voiture était en mode conduite autonome.
Le système qui équipera le futur robotaxi de Tesla sera proche du FSD 12
Les déboires de cette version 12 du FDS sont un comble pour Tesla, qui mise gros sur la conduite autonome. En effet, le constructeur a récemment annoncé qu’il prévoyait de lancer un robotaxi (taxi autonome) le 8 août prochain. Celui-ci ne possèdera pas de volant, et sa conduite sera basée sur le même système FSD que celui qui équipe les Tesla actuelles.
Pour inciter le plus grand nombre d’utilisateurs à passer au FSD 12, Tesla vient également de diviser par deux le tarif de l’abonnement au système, qui coûte maintenant 99 $ par mois aux États-Unis. Malheureusement (ou heureusement ?), le FSD 12 n’est pas proposé en France à l’heure actuelle : les voitures équipées du FSD dans l’hexagone fonctionnent avec des versions plus anciennes.
Tesla devra donc rapidement trouver une solution à ce problème de trottoirs, au risque de perdre sa crédibilité et de se laisser distancer par les concurrents du FSD, dont Waymo, la filiale de Google. Elon Musk, qui a affirmé que le FSD 12 était « époustouflant », n’a pour l’instant pas répondu aux plaintes des utilisateurs.

Tesla vient de lancer en Europe une version très attendue de la Model Y, sa voiture best-seller. Il s’agit de la variante Grande Autonomie Propulsion, qui devient la version dotée de la plus grande autonomie de la Model Y. Malheureusement, la version est lancée presque partout, sauf en France.
La version Grande Autonomie Propulsion est à présent la deuxième version la moins chère : son prix est de 49 970 € en Belgique. Cela la situe entre le modèle d’entrée de gamme, la Propulsion, et la Grande Autonomie Transmission Intégrale.

Cette version s’adresse aux automobilistes qui souhaitent profiter de la capacité de batterie de la version Grande Autonomie, sans pour autant avoir besoin d’une transmission intégrale, ce qui permet de moins consommer et donc d’obtenir une autonomie supérieure.
Elle possède logiquement une autonomie excellente, de 600 km WLTP. Tesla confirme qu’elle est la version la moins énergivore : elle consomme seulement 14,9 kWh/100 km.
Cette Model Y Grande Autonomie Propulsion est dès à présent disponible dans presque tous les marchés européens de Tesla :
- Autriche
- République tchèque
- Danemark
- Finlande
- Allemagne
- Belgique
- Luxembourg
- Suisse
- Espagne
- Portugal
- Norvège
- Suède
- Islande
- Italie
- Grèce
- Slovénie
- Roumanie
- Hongrie.
La France privée de Model Y Grande Autonomie Propulsion
Malheureusement, on constate que la France est la grande oublié du lancement de cette nouvelle version. La raison paraît simple : Tesla veut rester sous la barre des 47000 €, le seuil d’application du bonus écologique.
Est-il intéressant de vendre ce modèle doté d’une batterie onéreuse à un prix inférieur à 47000€ ? Tesla devra faire un choix si elle veut vendre la Model Y Grande Autonomie Propulsion en France : réduire son prix de quasiment 3000€, ou bien la vendre au même prix qu’en Belgique, au risque de perdre des clients potentiels faute de bonus. Pour l’instant, l’entreprise d’Elon Musk ne semble pas avoir tranché.

C’est une voiture qui marquera une étape importante dans le développement de l’automobile électrique. Le chinois IM Motors vient de dévoiler la L6, la première voiture au monde à être équipée d’une batterie à l’état solide. Sa version Lightyear Max possède 1000km d’autonomie, et ne coûte que 42 000 €.
Ces nouvelles batteries pourront changer complètement la donne : elles ont une densité énergétique bien meilleure que les batteries classiques, ce qui permet d’améliorer considérablement les performances et l’autonomie.
La L6 est d’ores et déjà disponible à la précommande en Chine. Il n’est malheureusement pas prévu qu’elle soit commercialisée en France pour l’instant, mais elle préfigure sans doute les futurs modèles chinois haut de gamme qui arriveront bientôt dans notre pays.

Seule la version la plus chère aura une batterie à l’état solide
L’IM L6 sera disponible dans 3 versions :
- Standard Max : 230 000 yuans (29 300 €). Propulsion arrière single motor.
- High Performance : 299 900 yuans (38 200 €).
- Lightyear Max : 330 000 yuans (42 000 €). 4 roues motrices, dual motor, 1000 km d’autonomie.
Les deux premières versions seront équipées de batteries NMC traditionnelles (Nickel-Manganèse-Cobalt).

La version la plus onéreuse, la Lightyear Max, sera la seule version équipée d’une batterie à l’état solide. Ce choix est compréhensible étant donné les prix encore élevés des batteries solides, mais il lui confère tout de même un rapport prix/autonomie de 42 €/km, ce qui est excellent et la place d’emblée parmi les meilleures voitures disponibles actuellement.
Le chiffre de 1000 km d’autonomie peut paraître impressionnant, mais il est à noter qu’il s’agit d’une autonomie calculée d’après le cycle chinois CLTC, qui est connu pour être particulièrement optimiste. L’autonomie WLTP sera sans doute plus proche des 800 à 850 km, ce qui est tout de même remarquable dans cette gamme de prix.
IM Motors précise que sa batterie à l’état solide n’est pas encore 100% solide : une phase liquide est encore utilisée, et l’appelation « semi état solide » serait plus appropriée.
Pourquoi les batteries solides vont changer la donne
La nouvelle batterie Lightyear présente tout de même des caractéristiques hors norme. Elle possède une capacité de 130 kWh, et peut délivrer une tension de 900 V. L’IM L6 est donc également l’une des premières voitures à posséder une architecture 900 V, à l’instar de la Nio ET9, qui est la première voiture au monde à disposer de cette tension électrique.

Mais surtout, la batterie à l’état solide de l’IM L6 peut être rechargée de 400km en seulement 12 minutes, avec une puissance de 400 kW, une performance impossible à atteindre avec une batterie classique.
Cette nouvelle voiture de haute technologie préfigure peut-être les modèles qui inonderont l’Europe et la France dans les années à venir. Comme la Xiaomi SU7, elle pourrait connaître un grand succès en Chine gràce à son excellent rapport performances/prix. Les constructeurs occidentaux devront répliquer : l’IM L6 sera une concurrente redoutable si jamais elle exportée.

Renault envisage de lancer une version électrique de la célèbre Renault Espace, qui était sortie pour la première fois en 1984 et avait conquis le coeur de nombreuses familles françaises.
La marque au losangea sans doute été encouragée par le succès médiatique qu’elle a rencontré lors du lancement de la nouvelle R5 électrique il y a quelques semaines. La voiture avait été chaleureusement accueillie par la presse et les clients, ce qui semble prouver que le constructeur est sur la bonne voie en relançant des versions électriques de ses modèles mythiques.
Olivier Brosse, le responsable de la nouvelle plate-forme électrique Ampr Medium, a révélé au magazine anglais Autocar que Renault envisageait de faire renaître l’Espace.
« Techniquement, je pense que c’est possible, mais il faudrait d’abord s’assurer qu’un monospace serait accepté par les clients européens », a-t-il déclaré.
Renault produirait donc cette nouvelle Espace électrique sur sa plateforme Ampr Medium. Il s’agit de la plateforme sur laquelle sont notamment constuites la Mégane E-Tech, la Scénic E-Tech, et la Nissan Ariya électrique.
Pour lancer une Espace électrique, Renault devra adapter sa plateforme
Cependant, Olivier Brosse a révélé qu’un problème de taille s’opposait pour l’instant à la construction d’une Espace électrique sur cette plateforme : « Si la voiture dépasse 2 à 2,2 tonnes, il devient indispensable d’un point de vue technique de la passer en propulsion arrière », a-t-il expliqué.

Or la plateforme Ampr Medium, auparavant connue sous le nom de CMF-EV, existe pour l’instant uniquement en traction avant.
Olivier Brosse a expliqué que sous la forme actuelle, la plateforme ne pouvait pas supporter un poids supérieur à 2000 kg, ce qui est justement le poids de la Nissan Ariya.
Cependant, Renault pense qu’il est possible de résoudre ce problème : les architectures électriques étant plus flexibles que leurs homologues thermiques, il serait possible d’adapter la CMF-EV à un monospace, qui deviendrait alors soit une propulsion soit un 4 roues motrices.
« Les plates-formes pour voitures électriques apportent un certain nombre d’avantages qui nous permettent d’optimiser l’aménagement intérieur et, du point de vue de la conception, elles vous donnent beaucoup plus de liberté », a détaillé Olivier Brosse.
L’Espace serait la suite logique de la R5 et de la R4
Si Renault décide de contruire ce nouvel Espace électrique, le monospace entrera en concurrence avec la Volkswagen ID-Buzz et la Kia EV9, qui sont pour l’instant seuls en lice sur ce segment en version électrique. La marque pourrait donc vouloir se positionner afin de récupérer un partie de ce marché clé, prisé des familles.

Le design de cette nouvelle Renault Espace s’inspirera sans doute fortement de celui de la Renault 5 électrique, qui a fait consensus. Avec ses lignes droites et rétro et sa silhouette carrée, il a su rendre hommage à la mythique R5, en rajoutant une touche de modernité pour la faire entrer avec brio dans l’ère électrique.
Renault a également déjà révélé qu’elle travaillait sur la Renault 4 E-tech, un SUV électrique qui succédera à la légendaire 4L, et sortira en 2025.
La Renault Espace serait la voiture parfaite pour poursuivre sur cette voie : elle avait en effet marqué les esprits par son design typique des années 80, inspiré du premier TGV.
Luca De Meo, le PDG de Renault, a déjà expliqué que pour lui, réinventer des modèles historiques de la marque était « irrésistible ». A son arrivée à la tête du constructeur, il avait lancé le plan stratégique Renaulution, pour rendre la gamme plus durable, plus attractive et plus compétitive.

C’est une information qui a fait l’effet d’une bombe. Dans une dépêche publiée aujourd’hui, l’agence de presse Reuters a annoncé que Tesla annulait ses plans pour construire une voiture à moins de 25 000 €, autrement dit la Tesla Model 2. Elon Musk a immédiatement démenti via un message sur X.
Reuters a annoncé que trois sources distinctes, dont l’identité n’a pas été dévoilée, lui avaient fait parvenir l’information selon laquelle la future voiture électrique bon marché de Tesla ne serait pas construite. D’après l’agence, Tesla aurait annulé cette voiture, surnommée Model 2 par de nombreux observateurs, pour se concentrer sur le développement des taxis autonomes.
Dans les minutes qui ont suivi la publication de la dépêche par Reuters, l’action Tesla a plongé de plus de 5% en bourse. Elle s’est ensuite ressaisie environ une demi-heure après, au moment où Elon Musk a publié son message. A l’heure où nous écrivons ces lignes, l’action Tesla (TSLA) était tout de même en baisse de 3% sur la journée.

D’après Reuters, Tesla se concentrerait sur les taxis autonomes
Même si une annulation de la Tesla Model 2 semble peu crédible au premier abord, Reuters la justifie par deux raisons principales. Tout d’abord, Tesla ferait face à la concurrence accrue des constructeurs chinois, notamment BYD. La marque aurait donc choisi de ne pas produire sa voiture à 25 000 € car elle risquait de ne pas être bénéficiaire en la produisant.
De plus, Reuters affirme que Tesla aurait continué à développer une plateforme électrique bon marché, mais que celle-ci serait uniquement utilisée pour développer des taxis autonomes.

Tesla a récemment sorti la version 12 de son système de conduite autonome FSD. Cette nouvelle version a été largement saluée par les utilisateurs qui ont pu l’essayer : ils ont souligné que la conduite semblait plus naturelle et que le système faisait moins d’erreurs.
Cependant, le FSD est toujours considéré officiellement comme une simple assistance à la conduite, et non comme un système de conduite 100% autonome. Le pilote automatique continue à subir de nombreux désengagements dans des situations inhabituelles, même si ces occurences ont largement diminué.
Elon Musk dément l’annulation de la Model 2 et accuse Reuters de fake news
Elon Musk a répondu à l’article de Reuters par un message laconique sur X (ex-Twitter) : « Reuters ment (encore) », a-t-il déclaré.
En janvier dernier, Elon Musk avait effectivement affirmé que Tesla avait un projet très avancé de développement d’une voiture bon marché. Il avait précisé que la production de la voiture à moins de 25 000 € devait débuter fin 2025.
Depuis plusieurs mois, le PDG de Tesla s’est souvent opposé à la presse par messages X interposés. Il a a accusé certains journaux et chaînes de télévision de propager de fausses informations. Il s’est également fait remarquer pour des messages à caractère politique, la plupart semblant indiquer qu’il est proche de l’idéologie républicaine.

Même si les fans de Tesla ont souvent critiqué ces messages, ils ont cette fois-ci pris la défense d’Elon Musk. La plupart d’entre eux ont indiqué sur X qu’ils ne croyaient pas en l’information de Reuters.
L’agence de presse a pour l’instant maintenu son article en ligne, et n’a pas répondu dans l’immédiat au démenti d’Elon Musk. Si elle veut convaincre le grand public de la réalité de l’annulation de la Tesla Model 2, elle devra sans doute préciser l’identité de ses sources, ou du moins donner des preuves plus convaincantes.
La Model 2 est l’une des voitures électriques les plus attendues à l’heure actuelle. Elle est celle qui doit permettre à Tesla de réaliser son plan stratégique : produire en masse une voiture électrique grand public, afin de réduire les émissions globales de gaz à effet de serre. Le constructeur envisage de vendre 20 millions de voitures par an à l’horizon 2030.

Le moins que l’on puisse dire avec le PDG de Xiaomi, c’est qu’il n’a pas de temps à perdre. Quelques jours seulement après avoir annoncé la sortie de la Xiaomi SU7, Lei Jun a présidé une cérémonie de lancement au cours de laquelle il a livré la voiture à ses premiers clients.
La Xiaomi SU7 avait provoqué un véritable buzz lors de son lancement, notamment car elle offre une autonomie de 700 km (cycle CLTC chinois) pour un prix de seulement 27 700 € pour la version de base. Elle avait engrangé plus de 88 000 commandes en 24h.
La cérémonie de livraison a eu lieu dans l’usine Xiaomi de Pékin. Cette usine est en fait la propriété du groupe étatique chinois BAIC (Beijing Automotive Industry Holding), que Xiaomi a choisi comme prestataire pour construire sa première voiture électrique.

Une cérémonie de livraison calquée sur celles de Tesla
Le PDG de Xiaomi, Lei Jun, a tenu à présenter lui-même la cérémonie, au cours de laquelle il a remis les clés des premiers exemplaires de Xiaomi SU7 à des clients triés sur le volet. Il leur a remis des certificats et a pris une photo de groupe avec eux. Une dizaine de SU7 ont été livrées en tout.
Sur Weibo, l’entreprise a déclaré :
« Ce matin, nous avons remis les clés de la SU7 au premier groupe d’utilisateurs. Ce n’est qu’un début. Nous espérons que la SU7 pourra vous accompagner dans de nombreux moments importants de la vie. Profitez de cette voiture de rêve ! »
Lei Jun, quant à lui, a posté sur son compte X des photos où on le voit en compagnie des premiers clients, qui paraissaient ravis d’obtenir l’un des premiers exemplaires de la voiture. Il n’a pas été précisé si ces clients étaient des automobilistes lambda, ou s’il s’agissait d’employés de Xiaomi, comme c’est souvent le cas pour les cérémonies de lancement chez d’autres constructeurs automobiles comme Tesla.

En plus des livraisons à l’usine de Pékin, ce sont 59 concessionnaires Xiaomi répartis dans 28 villes chinoises qui ont à leur tour commencé à livrer des SU7.
Le PDG a souligné que ce jour était important, car il marquait le passage de Xiaomi d’un fabriquant d’électronique grand public à un constructeur automobile à part entière.
Xiaomi ne pourra pas livrer assez de SU7 cette année
Xiaomi aurait déjà construit 5000 exemplaires de la SU7 à l’heure actuelle. Ces voitures sont celles qui seront estampillées founders editions, et elles devraient être livrées rapidement.
Malheureusement, Xiaomi ne pourra pas satisfaire tous les clients ayant précommandé. En effet, d’après le cabinet d’analyse financière CreditSights, la marque ne pourra produire que 60 000 SU7 en 2024.
L’usine de Pékin a une capacité de production de 150 000 voitures par an, mais cette capacité ne serait pas entièrement réservée à Xiaomi. Suite à l’avalanche de commandes qu’elle a reçue, Xiaomi aurait demandé à BAIC d’augmenter la production de SU7, pour la faire passer de 5000 à 10000 voitures par mois, soit 120 000 par an.
Il est prévu que l’usine soit agrandie à partir de 2025 : sa capacité totale passera alors à 300 000 unités par an. La montée en cadence sera critique pour Xiaomi : CreditSights prévoit que le constructeur perde de l’argent sur chaque voiture produite, au moins pendant les deux premières années de production. Pour devenir bénéficiaire, Xiaomi devra miser sur le volume.

Le prix de la très attendue Tesla Model 2 sera-t-il vraiment de 25 000 €, comme l’a annoncé Elon Musk dès 2020 ? D’après Bloomberg, la promesse pourrait être tenue. Tesla va utiliser une toute nouvelle technique d’assemblage pour produire la voiture, ce qui permettrait de la vendre à très bas prix.
Le nouveau procédé se nomme « unboxed ». Contrairement à un processus classique où les panneaux de la voiture sont assemblés dès le début de la fabrication, Tesla envisage de produire la voiture en plusieurs blocs séparés, puis de ne les assembler qu’à la fin du processus.
Depuis l’invention de la production à la chaîne il y a 100 ans, la technique d’assemblage d’une voiture a très peu changé. Elle date en fait de la Ford T, sortie en 1913. Les panneaux de métal qui composent la structure sont assemblés, puis les portes sont installées, et la voiture est entièrement peinte. Les portes sont ensuite démontées, puis le câblage et les moteurs sont mis en place. Enfin, on rajoute les sièges et les parties intérieures, puis le pare-brise et les vitres passagers.

D’après Tesla, ce processus est très inefficace, même après avoir été fortement automatisé. Il empêche les ouvriers et les robots d’accéder simultanément aux parties critiques de la voiture, ce qui ralentit la chaîne de montage. De plus, il est énergivore et consomme plus de matériaux, notamment lors de l’étape de peinture. En effet, de la peinture est gaspillée lorsque le véhicule est trempé dans un bac ou peint à l’aérosol, car des pièces sont peintes inutilement.
La Tesla Model 2 pourrait avoir un prix très compétitif
Grâce à cette nouvelle méthode « unboxed », Tesla espère réaliser de grosses économies, et réduire d’autant le prix de la future Model 2. Les économies pourraient être énormes : l’entreprise estime qu’elle peut faire baisser les coûts de production de 50%. Cela permettrait de réellement vendre la Model 2 au prix de 25 000 €, mais aussi de réaliser des marges conséquentes. Tesla estime également que le procédé réduirait la surface d’usine nécessaire de 40%, avec d’autres économies à la clé.

Pour obtenir une estimation plus précise, une entreprise de benchmarking automobile, Caresoft, a étudié le processus unboxed. Ses ingénieurs ont passé 200 000 heures à construire une réplique virtuelle de la chaîne de montage de la Model 2, et ont confirmé que l’objectif de Tesla était possible à atteindre. Caresoft estime que la phase de peinture pourrait effectivement coûter moitié moins cher, or il s’agit de la phase qui coûte le plus cher aux constructeurs.
De son côté, Bloomberg estime que réduire les coûts de 50% est trop optimiste. Mais le média reconnaît que ce nouveau processus modulaire pourrait permettre de faire au moins 30% d’économies.
Tesla a déjà innové avec succès par le passé
Si Tesla parvenait effectivement à réduire ainsi le prix de la Model 2, ce ne serait pas une première. En effet, l’entreprise d’Elon Musk avait déjà innové sur la Model Y, en utilisant un procédé inédit de gigacasting. En utilisant des presses géantes, Tesla avait pu réduire drastiquement le nombre de pièces de la voiture, et réaliser ainsi des gains énormes.
Pour le Cybertruck, Tesla a également inventé un nouveau processus de fabrication : celui-ci est basé sur la torsion de plaques d’acier inoxydable, ce qui donne au 4×4 électrique un aspect hors du commun.

Rien n’est cependant gagné d’avance pour la Model 2 : la voiture fera face à la concurrence chinoise, et Tesla devra faire vite si elle ne veut pas se laisser distancer. Le prix de cette voiture électrique grand public devra être extrêmement attractif pour atteindre l’objectif que s’est fixé l’entreprise de vendre 20 millions de voitures par an en 2030.
D’après les dernières informations données par Elon Musk, Tesla dévoilera la Model 2 courant 2024, et la date de sortie réelle se situera fin 2025.