Waymo vante souvent la fiabilité de son système de conduite autonome, mais c’est désormais prouvé : d’après une étude, les voitures autonomes Waymo sont plus sûres que celles conduites par des humains.
L’entreprise vient de publier les résultats d’une recherche menée en partenariat avec Swiss Re, l’un des principaux acteurs mondiaux de la réassurance. Elle est basée sur les données récoltées par les voitures Waymo sur plus de 6 millions de kilomètres, qu’elles ont parcouru en mode entièrement autonome.
Le verdict est sans appel : sur cette distance cumulée pourtant faramineuse, parcourue dans les villes de Phoenix et de San Francisco, aucun blessé n’a été signalé.
Mieux encore : lors des inévitables incidents qui se sont produits durant la période étudiée, les voitures Waymo ont causé 76% de dépôts de plaintes pour dégâts en moins, par rapport à des voitures conduites par des humains.
Les données utilisées par Swiss Re pour étudier les dégâts causés par des humains sont basées sur plus de 600 000 plaintes et 200 milliards de kilomètres parcourus, on peut donc considérer qu’elles sont extrêmement fiables.
Les véhicules autonomes Waymo ont récemment reçu leur autorisation pour opérer 24h/24 dans les rues de San Francisco, et les premiers retours des utilisateurs sont unanimes : ces voitures semblent effectivement très fiables.
Les assureurs pourraient gagner des milliards grâce à la fiabillité des véhicules Waymo
C’est la première fois qu’une base de données comprenant des dépôts de plainte est utilisée pour calibrer le niveau de sûreté des véhicules autonomes. Le résultat de cette étude est donc d’une grande importance, car il prouve pour la première fois avec certitude qu’un système de conduite autonome est plus sûr qu’un conducteur humain. Waymo et son principal concurrent Cruise avaient vanté plusieurs fois la sûreté de leurs voitures, mais les preuves n’étaient pas aussi convaincantes que dans cette étude.
On comprend l’intérêt qu’a Swiss Re à examiner la sécurité des voitures autonomes : si les robotaxis et autres véhicules autonomes se généralisaient, cela pourrait faire gagner des milliards de dollars au secteur des assurances. En effet, si ces véhicules sont effectivement plus sûrs, les compagnies d’assurances éviteraient des millions de plaintes et de remboursements, ce qui pourrait conduire à une petite révolution dans le calcul des mensualités payées par les assurés.
On regrette cependant que l’étude ne soit pas indépendante : elle a été menée conjointement avec Waymo, qui avait évidemment intérêt à ce qu’elle démontre la fiabilité de ses voitures autonomes. Mais la participation de la filiale de Google était nécessaire, car c’est elle qui a fourni le jeu de données permettant de comparer avec les conducteurs humains.
Ce résultat inédit pourrait constituer un catalyseur important pour Google : depuis des années, ses filiales « other bets », grâce auxquelles l’entreprise essaie de se diversifier, perdent de l’argent en raison d’investissements très importants. A présent, l’adoption du service de conduite autonome Waymo pourrait s’accélérer, ce qui permettrait enfin à Google de rentabiliser les milliards qu’elle a investis dans cette entreprise.
Commentaires