Tesla pourrait abandonner ses batteries 4680, finalement pas si révolutionnaires

Après des années de montée en production plus lente que prévu, Elon Musk pourrait finalement abandonner les cellules 4680 de Tesla d’ici fin 2024. La batterie ne tiendrait pas ses promesses, notamment en termes de coût.

D’après le site The Information, Elon Musk aurait fixé une deadline aux équipes de Tesla : il faut trouver une solution aux problèmes de la batterie 4680 d’ici à la fin de l’année.

Deux personnes interviewées par le site ont même révélé que la montée en production de la batterie pourrait tout simplement être annulée faute de progrès.

La batterie 4680 devait permettre des gains impressionnants

Tesla avait annoncé la cellule 4680 il y a déjà près de 4 ans, en septembre 2020, lors d’un événement dédié aux batteries (« battery day »). L’entreprise promettait des améliorations révolutionnaires : une capacité de stockage multipliée par 5 et une puissance multipliée par 6 par rapport aux cellules utilisées précédemment.

La cellule 4680 doit son nom à ses dimensions : beaucoup plus grosse que les cellules classiques, elle fait 46 mm de large et 80 mm de hauteur. Il s’agit de la première cellule entièrement produite par Tesla : précédemment, les cellules étaient produites par des entreprises spécialisées dans les batteires, au premier rang desquelles figurent BYD et Panasonic.

La 4680 devait équiper de plus en plus de voitures Tesla. Même si le constructeur a fini par atteindre une production annuelle de l’ordre du gigawatt-heure, les objectifs sont loin d’être atteints. La batterie n’équipe pour l’instant que le Cybertruck, un pick-up électrique très haut de gamme, et les quelques camions électriques Tesla Semi qui ont été construits.

Tesla rencontre des problèmes importants avec la cellule 4680

D’après The Information, le problème viendrait de la fabrication de la cathode. Tesla avait racheté à Maxwell technology un procédé de revêtement à sec de la cathode, qui promettait d’être bien moins coûteux que le processus traditionnel. Cette innovation devait représenter à elle seule la plupart des gains de performances de la batterie 4680.

Et ce n’est pas tout : la 4680 rencontrerait également des failles structurelles. Certaines cellules se seraient partiellement décomposées, un problème inacceptable lorsqu’elles sont intégrées à une batterie de voiture électrique.

Si Tesla ne veut pas perdre les milliards de dollars qu’elle a investis dans les batteries 4680, elle devra redresser la barre rapidement, sous peine de compromettre l’existence même de la gigafactory Texas, à Austin. En effet, une grande partie de cette usine est dédiée à la production de la cellule.

Pendant ce temps, les concurrents prennent de l’avance : BYD et CATL seraient sur le point de dévoiler des batteries capable de se recharger de 10 à 80% en moins de 10 minutes. Une performance dont Tesla est encore bien loin avec sa cellule 4680 : le Cybertruck met plus de 40 minutes pour effectuer la même recharge.

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