Un petit pas pour l’humanité, mais un grand pas pour la moto japonaise. Kawasaki s’apprête à lancer les versions électriques de ses légendaires motos Ninja et Z.
D’après le site canadien Motorcycle.com, Kawasaki vient de déposer une demande d’homologation en Australie pour ces nouvelles motos. Les données d’homologation confirment leurs noms officiels : elles s’appelleront Ninja e-1 et Z e-1.
Il est donc fort probable que ces motos Kawasaki électriques débarquent rapidement dans le reste du monde. La marque avait d’ailleurs confirmé, lors du salon de la moto EICMA 2022 à Milan, qu’elles seraient lancées en 2023. Leur date exacte de sortie n’est toutefois pas confirmée.
Il s’agit ni plus ni moins des premières motos électriques lancées par une marque japonaise, ce qui marque un tournant dans l’histoire de la moto. En effet, Kawasaki est la première des quatre grandes marques japonaises historiques (Kawasaki, Honda, Yamaha, et Suzuki) à sauter le pas.
Le fait que Kawasaki reprenne les noms Ninja et Z montre que le groupe souhaite réellement se lancer dans l’électrique. Ces séries de motos ont été déclinées en de nombreuses versions thermiques de différentes puissances à travers les années, ce qui leur a conféré pour certaines un statut iconique.
Ces motos électriques manquent-elles d’ambition ?
Les masses certifiées de ces motos seront de 135 kg pour la Z e-1, et 140 kg pour la Ninja e-1. Leur structure sera empruntée aux Kawasaki Ninja 400 et Z400, des motos thermiques de 400 centimètres cubes.
Bien que l’initiative électrique de Kawasaki soit louable, on peut d’ores et déjà regretter que les capacités annoncées des batteries soient trop faibles. Ces motos seront équipées chacune de deux batteries amovibles de 12 kg, ce qui leur conférera une capacité totale de 3 kWh seulement.
En comparaison, les batteries des motos électriques de Zero Motorcycles, l’une des marques leader dans l’électriques, font entre 7 et 17 kWh. Même les motos légères et low-cost de SONDORS, une startup américaine très prometteuse, ont des batteries d’au moins 4 kWh.
Avec ces petites batteries, ont peut donc affirmer sans trop de risque que l’autonomie des Kawasaki Ninja e-1 et Z e-1 ne dépassera pas les 100km. Ce seront donc malheureusement de simples motos urbaines légères, destinée à faire de petits aller-retours.
Espérons donc que Kawasaki lancera à l’avenir d’autres motos plus adaptées aux vraies capacités des batteries actuelles, qui permettront de véritablement faire entrer la marque dans l’ère électrique.
Et que les marques japonaises concurrentes suivront : si elles ne le font pas, elles risquent d’être distancées par des marques plus disruptives venant notamment de Chine et des Etats-Unis, ce qui serait dommageable pour l’industrie japonaise de la moto dans son ensemble.
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