Alors que la grève des employés de Tesla en Suède dure depuis déjà presque deux mois, l’entreprise vient de perdre un procès contre la poste suédoise. Cela va l’empêcher de reprendre les livraisons de voitures dans le pays.
Les postiers avaient rejoint la grève par sympathie avec les employés de Tesla. Ils empêchent l’entreprise de recevoir les plaques et les documents d’immatriculation de ses nouveaux véhicules, ce qui bloque de facto la livraison de la plupart des nouvelles voitures qu’elle produit.
Tesla avait donc emmené l’affaire devant la justice, arguant qu’il s’agissait d’un acte de sabotage illégal. D’après une information de Bloomberg, elle vient d’être déboutée par le tribunal, qui a jugé que la position de la poste consistant à respecter une action revendicative légale ne constituait pas un sabotage. Tesla a jusqu’au 18 janvier pour contester la décision.
La grève contre Tesla continue de s’étendre
Voilà qui ne va pas arranger la position délicate dans laquelle se trouve Tesla en Scandinavie. La grève avait pourtant débuté de façon modeste : seule une centaine d’employés des centres de réparation s’étaient initialement déclarés grévistes. Mais le mouvement s’était ensuite étendu à des employés au Danemark, puis aux dockers s’occupant du chargement des véhicules en Norvège, en Finlande et au Danemark, et enfin aux postiers suédois.
Même certaines banques scandinaves semblent maintenant lâcher Elon Musk : Nordea Bank et Danske Bank, qui font partie des investisseurs de Tesla, lui ont récemment écrit pour exiger qu’il change sa position.
Tesla a toujours eu une position dure envers les partenaires sociaux, et a interdit à plusieurs reprises à ses employés à travers le monde de se syndiquer. Mais l’entreprise se heurte à présent au modèle social nordique, réputé pour être avant-gardiste en terme de droits des travailleurs. Elon Musk devra donc choisir : soit camper sur ses positions, soit revenir à la table des négociations et permettre à ses employés suédois d’établir une convention collective, ce qu’ils réclament depuis le début de la grève.
L’enjeu est de taille : le marché scandinave de la voiture électrique est l’un des plus grands au monde, et représente plus de ventes que l’Allemagne !
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