BYD va lancer un deuxième navire géant pour inonder l’Europe de voitures électriques

24 septembre 2024 - 19h29 -

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Il y avait déjà le BYD Explorer, voici maintenant le BYD Hefei. Le constructeur chinois vient de mettre à l’eau un nouveau navire géant, d’une capacité de 7000 véhicules, qui va lui permettre d’exporter toujours plus de voitures électriques vers l’Europe.

Le navire mesure pas moins de 200 mètres de long et 38 mètres de large. Il vient d’être mis a l’eau lors d’une cérémonie par Guangzhou Shipyard International, le chantier naval qui l’a construit. Il s’agit du premier navire que BYD possédera en propre.

Ce nouveau bateau est le premier d’une série de deux exemplaires identiques construits au même endroit. Au total, BYD prévoit de disposer d’une flotte de 8 navires d’ici les deux prochaines années.

Le premier cargo de BYD, le BYD Explorer, avait été mis en service début 2024. Il n’avait pas été construit au même endroit : c’est le chantier China International Marine Containers qui l’avait assemblé, pour être ensuite opéré par Zodiac Shipping, une entreprise partenaire de BYD.

Le BYD Explorer a déjà effectué deux aller-retours entre la Chine et l’Europe. Lors de son dernier voyage en date, il a accosté dans le port Espagnol de Santander pour décharger sa précieuse cargaison de voitures électriques.

La flottes de navires de BYD va lui permettre de vendre moins cher en Europe

Cette flotte de navires cargos en construction reflète les ambitions démesurées de BYD dans l’automobile. Le chinois est déjà au coude-à-coude avec Tesla en nombre de voitures électriques vendues, et devrait devenir numéro 1 mondial d’ici quelques mois.

Le constructeur a déjà vendu plus d’un million de voitures électriques en 2024. Ses ventes sont en hausse de plus de 26% par rapport à l’année dernière.

D’ici 2026, il compte vendre plus de 6 millions de voitures chaque année, dont la plupart seront électriques. Parmi ces 6 millions, 1,5 millions seront vendues à l’export, et le reste en Chine.

La mise à l’eau de ce nouveau navire va lui permettre de réduire toujours plus ses coûts : là où la plupart des constructeurs sous-traitent le transport de leurs véhicules, BYD veut tout faire lui-même. Cela lui permettra de continuer d’intégrer de A à Z la fabrication et le transport de ses voitures, depuis la fabrication des batteries jusqu’à la livraison au client.

C’est en effet cette recette qui a fait le succès de la marque depuis ses débuts, et lui a permis de devenir en quelques années l’un des constructeurs mondiaux les plus influents.

Espérons que ce véritable raz-de-marée de véhicules chinois qui va arriver en Europe aura un impact bénéfique, notamment en faisant baisser le prix global des voitures électriques. Pour proposer des prix bas, BYD sera aidée par des droits de douanes plutôt cléments : elle ne paiera que 17% de surtaxe pour importer ses voitures en Europe.

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